Actualités of Thursday, 29 September 2016

Source: cameroon-info.net

160 chefs traditionnels de l'Est écrivent à Paul Biya

Paul Biya Paul Biya

Il s’agit en fait d’une pétition pour réclamer entre autres le bitumage des axes routiers, la création des facultés annexes des universités Yaoundé et Douala à Abong-Mbang.

160 chefs traditionnels de la Région de l’Est viennent d’adresser une correspondance à Paul Biya, le Président de la République. Il s’agit des chefs de quatorze unités administratives. Réunis à Doumataing les 3 et 4 septembre derniers, dans le cadre du conseil départemental des chefs traditionnels du département du Haut-Nyong, leur correspondance écrite sous forme de pétition contient les revendications qui n’ont pas été du tout au goût des élites de la Région de l’Est. «Cette pétition des chefs traditionnels du Haut-Nyong a irrité l’élite gouvernementale et politique» du coin, rapporte le quotidien Mutations numéro 4232.

Dans ladite correspondance, les 160 chefs traditionnels demandent «le bitumage des axes Abong-Mbang-Angossas, Mampang-Angossas-Mboma, Mbet-Doumaintang Nguelemendouka et Abong-Mbang-Mindoumou-Lomié, la création des facultés annexes des universités de Yaoundé et de Douala à Abong-Mbang, la restitution des 10% de la redevance forestière dont les populations ne bénéficient plus depuis deux ans». Outre cela, ces gardiens de la tradition estiment que «Paul Biya doit intercéder auprès du Saint-Siège pour qu’un de ses fils prélat soit élevé à la charge d’évêque».

Pour le quotidien l’élite du coin n’a pas du tout aimé cette correspondance. Surtout qu’au cours du gigantesque meeting de remerciement au Président de la République pour avoir nommé Cyrus Ngo’o au poste de Directeur Général du Port Autonome de Douala, ces chefs n’ont pas fait publiquement mention d’une quelconque correspondance. C’était le 24 septembre dernier. Le journal dit toutefois que, pour des observateurs de la scène politique de l’Est, «l’attitude de l’élite locale est fondée sur l’égoïsme. «Ces élites veulent tout pour elles seules. C’est pour cela qu’elles veulent à tout prix montrer au Président de la République que tout marche bien à l’Est».