Actualités of Tuesday, 2 February 2016

Source: cameroon-info.net

17 000 CNI abandonnées dans un commissariat à Douala

CNI CNI

Plus de 17 000 cartes nationales d’identité (CNI) sont en souffrance au commissariat du 1er arrondissement de Douala, capitale économique du Cameroun. Il s’agit d’anciennes et de nouvelles versions des pièces d’identité, informe le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune édition du 1er février 2016. Depuis leur identification, les personnes concernées par ce document ne sont plus passées vérifier si elles sont disponibles.

Pour l’officier Yolande Ella Ella, chef de poste au commissariat du 1er arrondissement, «dès que les usagers sont en position du récépissé, ils pensent que c’est terminé. Pourtant, il faut toujours passer au commissariat vérifier si la CNI est disponible». Débordé par ce trop-plein de pièces d’identitée, le commissariat du 1er arrondissement a décidé de passer des communiqués radio et de faire des listes, qui sont affichées au poste et à l’esplanade de la sous-préfecture de Douala 1er.

Toutefois, observe Cameroon Tribune, quelques personnes viennent récupérer leur carte. Le service d’identification reçoit en moyenne 200 personnes par jour. Mais cela reste très insuffisant: le taux de retrait est faible par rapport à celui de la production. «Certaines semaines, le poste reçoit 1000 cartes venant de Yaoundé. Les CNI arrivées en fin de validité sont immédiatement remises à l’instance supérieure de la police pour destruction», apprend-on.

En juin 2015, Raymond Essogo, le délégué régional à la sûreté nationale pour la région du Littoral, lançait une alerte en direction des propriétaires des dizaines de milliers de Cartes d’identité nationale (CNI) abandonnées dans les commissariats de la ville, certaines depuis quatre ans.

Il dénonçait le fait que près de 110 000 CNI n’avaient jamais été retirées par leur propriétaires depuis que ces dernier étaient venus se les faire établir.

L’on dénonçait alors la gratuité de la CNI décidée par le chef de l’Etat, à l’occasion des échéances électorales de 2011.  Une situation qui aurait poussé certains opportunistes à se faire établir plus d’une fois le précieux sésame.