Actualités of Wednesday, 11 September 2024

Source: Le Popoli Express

17 accusés non coupables: véritable pièce de théâtre au Tribunal militaire de Yaoundé

Entrée du Tribunal militaire de Yaoundé Entrée du Tribunal militaire de Yaoundé

Le procès de l’affaire Martinez Zogo, ce feuilleton judiciaire qui n’en finit plus, a tenu lundi sa sixième audience. Après six mois de débats stériles sur des questions de procédure, il semblerait que les choses sérieuses puissent enfin commencer. Oui, vous avez bien entendu, après six mois !

Les 17 accusés ont été formellement identifiés et les charges retenues contre eux leur ont été notifiées. Un exploit digne des plus grands scénarios hollywoodiens.

À la barre, chacun leur tour, les accusés ont plaidé « non coupable » pour des charges allant de l’assassinat à la torture, en passant par la violation des consignes. On aurait presque cru à une répétition générale d’une pièce de théâtre, tant les répliques étaient bien rodées.

Le tribunal, dans un élan de productivité rare, a voulu poursuivre le procès en invitant les avocats de la défense à soulever leurs exceptions. Mais, surprise ! L’unanimité a été vite trouvée pour un report, certains avocats ayant besoin de plus de temps pour peaufiner leur dossier.

Rendez-vous donc le 30 septembre pour la prochaine audience, où le procès entrera enfin dans sa phase décisive. Enfin, on l’espère.

Avant l’annonce du report, la question de la place de l’État dans ce procès a de nouveau été débattue. Comme lors de la précédente audience, le tribunal a maintenu que l’État, dont les agents sont mis en cause, sera cité en tant que civilement responsable.

Les avocats de l’État, eux, espéraient se constituer partie civile, mais il semblerait que leurs espoirs aient été douchés une fois de plus.