La sonnette d’alarme vient d’être tirée par le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (BCAH).
Il y a urgence à agir. C’est le vœu émis par le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (BCAH) le 24 février 2017 lors de la Conférence d’Oslo, consacrée à la crise humanitaire qui secoue les pays situés autour du Lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Tchad et Niger), suite notamment à la situation d’insécurité créée par Boko Haram.
Dans son édition du 27 février, L’Œil du Sahel revient sur la situation telle que présentée par le BCAH. «Les habitants du Lac Tchad sont confrontés à l’une des crises humanitaires les plus dévastatrices du monde aujourd’hui. Causée par les ravages des conflits violents, de l’extrême pauvreté, le sous-développement et les changements climatiques».
Aussi cet organe prévient-il que «si les réponses humanitaires ne sont pas rapides, la faim, la malnutrition et les maladies continueront de menacer des milliers de vies. Les enfants resteront hors des écoles, exposés aux risques de violence et d’abus. Les femmes et les filles continueront de menacer d’être victimes de violence sexuelle et sexiste. La violence et l’insécurité continueront de forcer les familles à fuir. Les communautés accueillant des personnes déplacées déjà parmi les plus pauvres du monde vont s’effondrer», fait savoir le BCAH.
Ce tableau sombre correspond avec la réalité des chiffres des victimes de la crise sécuritaire créée par Boko Haram. À titre d’illustration, 174 000 personnes qui se sont déplacées à l’intérieur du pays. À la Conférence d’Oslo, 14 pays se sont engagés à verser 672 millions de dollars afin d’éviter le pire. Un argent pas encore suffisant, mais qui permettra d’apporter une aide rapide et efficace.