17 parlementaires français réclament vendredi, dans une tribune paru dans l’hebdomadaire Marianne, une mission d’information parlementaire sur le traitement des détenus français à l’étranger, et notamment sur le cas de Michel Thierry Atangana, détenu durant 17 ans au Cameroun.
Dans leur tribune, paru dans Marianne et intitulée « la France ne doit pas abandonner ses enfants », les 17 parlementaires rappellent, vendredi 6 mai, l’obligation de la France d’apporter un soutien consulaire à tous les Français détenus à l’étranger.
Les députés et sénateurs, dont Pouria Amirshahi, député des Français établis hors de France, Olivier Falorni, député de la Charente-Maritime et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, apportent ainsi leur soutien à Michel Thierry Atangana, détenu durant 17 années au Cameroun, libéré en avril 2014 et principal artisan de l’initiative.
À l’étranger, « au moins 518 Français sont détenus sans cause connue »
Les signataires demandent l’ouverture d’une information parlementaire notamment pour comprendre pourquoi « certains de nos ressortissants ne bénéficient pas du même support diplomatique et judiciaire que d’autres ».
Les parlementaires estiment « que 20% des 2 558 Français actuellement détenus à l’étranger, dont au moins 518 sont détenus sans cause connue, ne bénéficient d’aucun soutien de la part de leur consulat ».
« Cette tribune de 17 parlementaires rappelle à l’État français que ses ressortissants de l’extérieur doivent toujours être placés au cœur de ses relations diplomatiques avec les États étrangers », a déclaré Michel Thierry Atangana. « La lutte pour ma réhabilitation ne sera utile que si l’ensemble des détenus français à l’étranger sont véritablement pris en charge par les autorités françaises », conclut-il.