Actualités of Monday, 1 May 2017

Source: cameroun-info.net

1er mai: le dialogue social au cœur de la célébration

Le défilé du 1 er mai observé  ce lundi au Cameroun Le défilé du 1 er mai observé ce lundi au Cameroun

L’administration du travail a voulu montrer la corrélation entre un environnement sain en entreprise, l’atteinte des objectifs de production et le maintien de la paix entre les classes sociales.

La 131e édition de la fête du Travail se célèbre ce lundi au Cameroun sur le thème: «Dialogue social, croissance économique et cohésion sociale». Le dialogue social dont il est question n’est rien d’autre que l’harmonie et la saine collaboration entre les différentes parties: l’entreprise, pourvoyeuse d’emplois et les travailleurs, responsables de la croissance.

Selon Cameroon Tribune qui cite une source «crédible» du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, les délégués du personnel sont les principaux catalyseurs du dialogue social dans une société de production. Dans cette optique, il est loisible de constater que ce dialogue social présente plusieurs visages, d’une entreprise à une autre.

Dans son édition en kiosque le vendredi 28 avril 2017, le journal explique qu’il y a des sociétés qui n’ont même pas de délégués du personnel, même si la loi l’impose. Dans ce cas de figure, le dialogue social y est inexistant. Il peut aussi être inexistant lorsque les parties entretiennent un dialogue des sourds où personne n’écoute l’autre, ou quand les délégués sont muselés par des menaces plus ou moins tacites du patronat, lit-on.

Pour que ce dialogue ait même lieu, les représentants du personnel doivent bénéficier d’une protection particulière contre les mesures de licenciement. Mais pour entretenir le dialogue social en entreprise, les délégués doivent aussi connaître les missions qui leur sont dévolues. «Au moins une fois par mois, la loi prévoit la rencontre entre l’employeur et les délégués du personnel», note le quotidien gouvernemental.

Toute chose qui n’a pas lieu. «Dans certains cas, les employeurs pensent que les délégués du personnel sont des opposants à leurs actions managériales. Et par des astuces diverses, ils limitent au mieux leurs agissements et rompent le dialogue. Dans d’autres cas, les représentants du personnel se croient investis de pouvoirs spéciaux et croient devoir s’ériger en co-gestionnaires, oubliant qu’ils ne sont pas des employés à part. Dans ce cas aussi, le dialogue se mue en bruyantes revendications et contestations», renseigne Cameroon Tribune.

Mais, grâce à la promotion des échanges entre les patrons et les personnels en entreprise, les parties s’acceptent de plus en plus. «L’instauration d’un registre pour consigner les revendications du personnel et noter les réponses de l’employeur est respectée», souligne une source introduite.

Dans leurs rôles, les délégués se trouvent souvent entre le marteau du patron et l’enclume de leurs camarades. Ceux-ci les soupçonnent à tort ou à raison d’être d’intelligence avec le camp d’en face.