À l'approche des élections présidentielles de 2025, l'opposition camerounaise se montre plus déterminée que jamais à déloger le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), au pouvoir depuis 43 ans. Pour Arlette Framboise Ndoumbe Nding, fervente soutien du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), l'issue des prochaines élections ne dépend pas de l'origine géographique des candidats, mais de la capacité de l'opposition à déjouer les fraudes électorales.

Selon elle, les fraudes sont le principal levier de survie du régime RDPC, et sans celles-ci, "le RDPC serait battu, quel que soit le candidat de l'opposition, qu'il soit du Grand Nord ou d'une autre région." Elle rappelle les précédentes élections où les candidats de l'opposition, tels que Fru Ndi en 1992 et Maurice Kamto en 2018, ont été proches de l’emporter face au RDPC. "Sans les fraudes, le RDPC n'aurait plus d'avenir politique au Cameroun", affirme-t-elle.

Elle dénonce également la stratégie du régime qui, selon elle, instrumentalise le tribalisme pour diviser le peuple camerounais et l'empêcher de s'unir autour d'une cause commune : neutraliser les fraudes électorales. "Un régime qui a passé 43 ans au pouvoir ne peut être reconduit dans les urnes, surtout avec un bilan aussi chaotique", martèle-t-elle, évoquant la misère grandissante et l'oppression fiscale qui pèsent sur la majorité de la population.

La lassitude du peuple est palpable. "Les Camerounais en ont assez de voir les mêmes visages depuis 43 ans, des visages souvent associés à l’incompétence et à la corruption", poursuit-elle. Pour elle, le régime actuel ne fait qu'enrichir une élite, pendant que la majorité des citoyens souffrent.

Arlette Framboise Ndoumbe Nding va plus loin en affirmant que le RDPC, même dans des conditions électorales transparentes, ne pourrait probablement pas vaincre le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), encore moins un mouvement comme le MRC, qui fait trembler les cercles du pouvoir à plus de six mois de la présidentielle.