Ils étaient 10 377 au départ, il ne reste plus que les 3 198 qui doivent prendre attache avec le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative (MINFOPRA). Dans un communiqué publié mardi 16 novembre 2015 dans les colonnes du quotidien national Cameroon Tribune, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Michel Ange Angouing, appelle 3 198 agents «à bien vouloir se présenter sous huitaine auprès des directions en charge de la gestion des ressources humaines de leurs administrations respectives, pour clarifier leur situation administrative». Il s’agit de ceux faisant partie de la liste des agents fictifs de l’Etat rendue publique le 19 août dernier.
Le quotidien Mutations, dans son édition n°4026 en kiosque mercredi 18 novembre 2015, rappelle que les intéressés disposent de huit jours pour produire les pièces suivantes: l’acte de recrutement ou d’intégration dans la Fonction publique, un certificat de prise de service au poste actuel et une attestation de présence effective datant de moins de trois mois.
Cette publication arrive, souligne le journal, au moment où la mise en exploitation du nouveau Système de gestion intégrée des personnels de l’Etat et de la solde (SIGIPES II) est imminente. C’est donc en qualité de président de pilotage de l’équipe-projet chargée de la mise en œuvre de ce système que le MINFOPRA appelle les agents interpellés à se mettre en règle. A défaut, les concernés s’exposent à la suspension de leur solde et la non reconduction de leurs données administratives dans le SIGIPES II.
L’on souligne au MINFOPRA que cette assainissement du fichier solde des agents de l’Etat est né de ce que des noms des fonctionnaires apparaissaient avec plusieurs matricules pour le même nom, et certains ne correspondaient à aucune personne physique travaillant dans une administration quelconque. La comparaison entre l’extrait du fichier solde de la liste de tous ceux qui émargent au budget de l’Etat chaque mois et celui du personnel transmis par les directeurs des ressources humaines au MINFOPRA a permis de découvrir le pot-aux-roses.