Diaspora News of Monday, 28 September 2015

Source: BBC Afrique

35 morts, le couvre-feu décrété à Bangui

Le Premier ministre de RCA, Mahamat Kamoun Le Premier ministre de RCA, Mahamat Kamoun

De 20, le bilan des affrontements survenus samedi dans la capitale centrafricaine est passé à 35 morts, selon trois hôpitaux de référence, à Bangui. Une centaine de blessés ont été dénombrés.

Le Premier ministre Mahamat Kamoun a pris de nouvelles mesures, dont un couvre-feu allant "de 18h à 06h du matin".

L’Etat va veiller à la protection des civils, avec le renforcement des patrouilles menées par les forces de défense et de sécurité, selon le chef du gouvernement.

"Le gouvernement a pris les dispositions nécessaires pour venir en aide aux blessés", a assuré Mahamat Kamoun, en s’adressant à la presse.

"Désobéissance civile"

La société civile centrafricaine a, pour sa part, lancé un appel à "la désobéissance civile", à compter de lundi. Elle a pris cette décision lors d’une assemblée générale, en présence de représentants des syndicats des travailleurs et du patronat.

"Nous constatons une complicité de la communauté internationale, de la Minusca (la mission de l’ONU en RCA) et de Sangaris (l’opération française de maintien de la paix) contre le peuple centrafricain. Nous avons donc décidé de lancer un mot d’ordre de désobéissance civile illimité, jusqu’à la satisfaction de nos revendications", a déclaré Gervais Lakosso, l’un des responsables de la société civile en RCA.

"Retrait sans condition de Sangaris"

Lui et ses camarades réclament le "redéploiement immédiat et sans condition des Forces armées centrafricaines" et le "retrait sans condition de tous les militaires français du territoire centrafricain".

Samedi, des membres de la communauté musulmane ont protesté contre l'assassinat d'un jeune coreligionnaire, dont le corps sans vie a été retrouvé dans le huitième arrondissement de Bangui.

L'auteur du crime n'est pas encore identifié.

"Toutes les mesures nécessaires sont prises pour que l’auteur du crime à l’origine de cette situation soit recherché et traduit en justice", a assuré Dominique Saïd Panguindi, le ministre centrafricain de la Sécurité publique.