Les personnels médico-sanitaires des hôpitaux publics, sont en grève depuis le lundi 1er juin 2015, a constaté sur place, KOACI.

Sur appel du Syndicat national des personnels médico-sanitaires (Synpems), et du Syndicat national des établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (Cap/Santé), les personnels médico-sanitaires du Cameroun ont lancé un mouvement d’arrêt de travail illimité, dans les hôpitaux publics.

Ils revendiquent la distribution des primes et autres quotes-parts, le reclassement des personnels de santé, la prise en charge des personnels de santé malades et leur famille, la remise à niveau de leur salaire depuis la « hausse » de 5% décidée par le chef de l’Etat, le paiement des arriérés de salaire, de ceux des personnels admis à faire valoir leurs droits à la retraite, et l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite, et … le relèvement des salaires des personnels de la santé.

« La grève lancée ce lundi, était prévue pour démarrer depuis avril 2014, les négociateurs nous ont demandé de la repousser. C’est ce que nous avons fait. Ils nous ont convaincu de ne pas la lancer le 11 mai, et nous ont fait penser que nos doléances seront étudiées mais à ce jour toujours rien, c’est pourquoi nous avons décidé de lancer cette grève dès ce lundi », déclare à KOACI, Balla Balla, le président du Synpems.

A l’intérieur, de l’hôpital, c’est le service minimum. Les bureaux et les salles de consultations sont presque vides. Les malades sont abandonnés à eux-mêmes. Certains patients tentent vainement de se faire consulter depuis lundi, sans succès. De nombreux malades internés ont déclaré à KOACI, n’avoir reçu aucun soins depuis deux jours.

Depuis le début de leur mouvement d’humeur, les grévistes disent n’avoir été approchés ni par leur direction, ni par aucun officiel.

Du côté de la direction générale de l’hôpital central de Yaoundé, Pierre Joseph Fouda dit vouloir engager des négociations avec les personnels en colère.

Situé au cœur de la capitale, l’hôpital central de Yaoundé est l’institution sanitaire la plus sollicitée de la ville, qui reçoit entre 1 500 et 2 000 patients par jour, avons-nous appris.

Il est très sollicité pour ses coûts réduits.