La fuite des cerveaux est plus que jamais une actualité au Cameroun. Cette situation contribue à freiner le développement du pays. En effet, selon Pr Lazare Kaptué, un agrégé de médecine qui dirige aujourd’hui l’Université des Montagnes, située dans la Région de l’Ouest, environ 40% de la main-d’œuvre camerounaise hautement qualifiée travaille à l’étranger. Notamment dans les pays européens et aux États-Unis.
Il l’a indiqué le 7 juin 2016 à Yaoundé, lors de l’ouverture de la 3e édition de la conférence internationale du PK Fokam Institute for Excellence sur la science et la technologie.
Selon le site Investir au Cameroun, cette exportation des talents n’est cependant pas l’apanage du Cameroun, puisqu’elle est également une réalité dans les pays développés tels que les États-Unis, la Chine ou encore des nations émergentes telles que la Corée du Sud. «Ce qui est plus intéressant pour un pays comme la Chine, c’est que, même en restant à l’étranger, les Chinois continuent de travailler pour leur pays, parce qu’on leur a inculqué le nationalisme», a expliqué Paul Kammogne Fokam, initiateur de la Conférence.
Économiste et banquier de haut volt, Paul Kammogne Fokam soutient que les diasporas sont importantes dans le processus de développement de leurs pays respectifs. Il invite la diaspora camerounaise à se réapproprier le nationalisme. Pour lui, «il s’agit d’une valeur fondamentale pour lutter contre l’exportation des talents, voire pour utiliser habilement ce phénomène afin de contribuer au développement des pays d’origine», souligne le site internet d’information économique.