Les chiffres viennent des statistiques du ministère de la Santé publique. Ces statistiques indiquent également que parmi ces avortements 9 à 13 % sont des avortements clandestins.

Dans le but de sensibiliser davantage les populations sur les risques des avortements clandestins, l'organisation Dynamic Femmes sous le patronage du ministère de la Santé publique a organisé la deuxième édition du forum national pour la lutte contre les avortements clandestins du 26 au 27 septembre 2024 à Yaoundé.

"C’est depuis 2016 que nous travaillons pour la lutte des avortements clandestins. Nous avons mené plusieurs activités pour que les parents puissent prendre en charge l'éducation sexuelle de leurs enfants. Nous avons mené une enquête avec le ministère de la Santé publique pour pouvoir collecter les données pour comprendre les motivations de toutes celles qui pratiquent les avortements", confie Claudine Siewe, présidente exécutive de Dynamic Femmes.

Et d'ajouter : "Nous voulons mobiliser toutes les personnes ressources concernées par la question pour qu'il y ait un débat ouvert sur la question des avortements pour pouvoir mettre fin à ce phénomène".

Pour Françoise Puene, marraine de cet évènement, cette problématique est d'actualité et nécessite que des actions soient menées pour mettre fin à cela. Organisé en prélude à la journée mondiale de lutte contre l'avortement qui se célèbre le 28 septembre, cette édition avait pour thème : "Ensemble pour la prévention des avortements clandestins au Cameroun".

Au cours de ces échanges, le cadre juridique, les conséquences et les stratégies de lutte contre ce phénomène ont été abordés. Dans le cadre juridique, d'après l'alinéa 1 de l'article 337 du code pénal "est punie d'un emprisonnement de 15 à un an et d'une amende de 5000 à 200 000 Fcfa ou de l'une de ces deux peines seulement, la femme qui se procure l'avortement à elle-même ou qui y consent".