Les établissements scolaires de la Région de l’Extrême-Nord subissent toujours le phénomène d’absentéisme des enseignants, causé pour la majorité par les attaques de la secte terroriste Boko Haram.
Selon les informations glanées auprès des responsables par le journal Repères, plus de 400 désertions ont été signalées ces dernières années. D’après l’hebdomadaire paru le 14 décembre 2016, les communiqués inondent les ondes de la station régionale du poste national de l’Extrême-Nord.
«La région est une zone d’éducation prioritaire. Toutefois, il est alarmant de constater que les efforts du Gouvernement et des partenaires pour résorber ce problème sont tirés vers le bas par l’attitude désinvolte des enseignants qui abandonnent leurs postes sans motifs justifiables», déplore un responsable du Ministère des Enseignements secondaires (MINESEC). «Pourtant, depuis plusieurs mois, le calme revient grâce aux forces de défense et de sécurité qui sont déployées sur le terrain», renchérit-il.
Au cours du Conseil de Discipline régional présidé par Midjiyawa Bakari le Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, en novembre dernier, certains fonctionnaires des enseignements de base, secondaires, de la jeunesse et de l’Éducation civique ont fait l’objet de l’examen de cas. «Des stratagèmes développés par ces derniers pour tromper la vigilance de leur hiérarchie, l’on évoque de courtes permissions de trois jours qui se transforment en mois, voire années», révèle le journal.
Sept d’entre eux ont répondu présents à la convocation du Gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Certains ont été sanctionnés par des licenciements, ou encore des retards sur les avancements, fait savoir un responsable de la délégation régionale de la Fonction publique et de la Réforme administrative pour l’Extrême-Nord. La désertion est un phénomène bien installé dans la région, et elle ne concerne pas uniquement les fonctionnaires du domaine de l’Éducation.