Actualités of Saturday, 23 June 2018

Source: cameroon-info.net

400 hectares du domaine de l’aéroport de Douala occupés illégalement

L'’aéroport international de Douala L'’aéroport international de Douala

Ce chiffre, rendu public mercredi 20 juin dans la capitale économique par l’Autorité aéronautique, suffit à illustrer le niveau de pression exercée sur les réserves foncières du site.

Selon Paule Assomou épse koki, directeur général de l'Autorité aéronautique, «sur un peu plus de 1218 ha représentant la superficie totale octroyée au départ à l’aéroport, à peine 800 ha protégés par une clôture métallique de sûreté sont utilisés dans le cadre de l’exploitation aéronautique. Environ 400 ha font objet d’une occupation illégale».

Cette occupation anarchique, essentiellement à des fins de construction, est non seulement dommageable pour l’exploitation optimale de l’aéroport, mais aussi dangereuse. «On compte aujourd’hui, plus de 15 000 constructions érigées à l’intérieur du domaine aéroportuaire, pour une population d’environ 130 000 âmes. Ces populations se mettent de surcroît elles-mêmes en insécurité. Vous avez par exemple des populations à l’intérieur des marges de sécurité autour du pool pétrolier», fait savoir Paule Assomou.

D’où l’opération de sensibilisation sur la préservation des réserves foncières de l’aéroport international de Douala et les contraintes de construction dans son voisinage, organisée mercredi par l’Autorité aéronautique.

Selon Cameroon Tribune en kiosque le vendredi 22 juin 2018, il s’agit de restaurer l’emprise normale de l’aéroport, c’est-à-dire l’espace réservé au sein duquel son exploitation peut s’effectuer en toute sécurité, présentement et suivant des projections sur vingt ans.

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Les enjeux ici sont de première importance, à en croire le directeur général de l’Autorité aéronautique, Paule Assoumou Koki. Ils portent sur la sécurité, la sûreté et le développement. En matière de sécurité, il s’agit de protéger les aéronefs contre les obstacles (bâtiments, antennes, câbles et autres fils électriques, grues, etc.) afin de garantir «l’exploitation sûre des vols lors des atterrissages et des décollages».

Toujours en matière de sécurité, les vols doivent être protégés de toute incursion sur piste, qu’il s’agisse d’une personne, d’un véhicule ou d’un animal. Il faut donc éloigner des zones délicates un certain nombre d’activités, non contrôlées et non autorisées.

Outre les avions et leurs passagers, la sécurité concerne aussi les populations environnantes, contre les accidents et contre les nuisances sonores. La préoccupation de sûreté, elle, commande de protéger l’aéroport dans son ensemble, piste et voies de circulation. «Nanti de tous ces atouts, l’aéroport peut amorcer son développement : mieux jouer son rôle de pôle économique, envisager une nouvelle piste, augmenter son aire de trafic, etc.», a indiqué la directrice générale de l'Autorité aéronautique.