Jeudi 9 juin 2016, les éléments du 11e Bataillon des Fusiliers Marins de Campo (BAFUMAR), appuyés par les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR côte), ont interpellé un groupe de trafiquants d’ivoire dans l’Océan Atlantique. Selon le commandant du 11e BAFUMAR, le capitaine de frégate Émile Messomovou, «une embarcation artisanale en provenance du Gabon tombe en panne sèche en haute mer dans la zone d’Ebondjé, à quelques kilomètres de Campo. Le capitaine du bateau, de nationalité nigériane, va envoyer son acolyte acheter du carburant dans le petit village».
Selon la CRTV, la radio nationale qui rapporte les faits, «c’est l’attitude suspecte du commissionnaire dans ce village où la pêche est la principale activité qui va attirer la vigilance des habitants. Ceux-ci vont alerter le Commandant de la brigade de gendarmerie de Campo qui, à son tour, va saisir le commandant du 11e BAFUMAR. Les fusiliers marins et les éléments du BIR se lanceront à la poursuite du navire nigérian». C’est ainsi qu’on découvre qu’elle transportait 42 personnes de nationalités diverses. Deux Gambiens, deux Togolais, une dizaine de Nigériens et le reste, des Nigérians.
Les forces de l’ordre ont découvert trois cantines bien fermées bourrées d’ivoire. On compte au total 41 pointes d’environ 210 kg. Cameroon tribune du 13 juin 2016 rapporte que «les 42 occupants du navire seront conduits à la brigade de gendarmerie pour des enquêtes. En début d’après-midi, cinq personnes toutes de nationalité nigériane sont suspectées. Il s’agit du capitaine du navire, son assistant, la dame qui a remis les clés et deux jeunes filles qui d’après les autres voyageurs, seraient les copines du chef de gang resté au Nigéria. Après la première phase interrogatoire, les cinq suspects et les 37 autres voyageurs ont été conduits à la préfecture à Kribi».
Les pointes d’ivoire interceptées ont été identifiées par les équipes du ministère de l’Économie forestière du Gabon et portaient les marques des services gabonais de la faune. Une enquête va s’ouvrir pour comprendre comment ces pointes d’ivoires identifiées par leurs services peuvent être dans un trafic illégal sans alerte officielle.