Actualités of Tuesday, 4 July 2023

Source: Essingan N° 726

44,5 milliards de Fcfa dans les caisses : bonne nouvelle pour Paul Biya

Le gouvernement de Paul Biya Le gouvernement de Paul Biya

Le conseil d’administration du Fonds Monétaire International (Fmi) a approuvé le 29juin2023, les quatrièmes revues des accords autitrede la facilité élargiede crédit(Fec) et du mécanisme élargi de crédit (Medc) avec le Cameroun.


Selon un communiqué du Fond Monétaire International (Fmi), le conseil d’administration de cette institution de Bretton Woods a approuvé le 29 juin dernier, la quatrième revue des programmes appuyés par le Fmi au Cameroun. La même source renseigne que l’approbation des revues a permis le décaissement immédiat de 55,2 millions de Droits de tirages spéciaux (Dts) (environ 73,6 millions de dollars Usd, près de 44,5 milliards de Fcfa. Approuvés le 29 juillet 2021, les accords triennaux mixtes au titre de la facilité élargie de crédit (Fec) et du mécanisme élargi de crédit (Medc), visent à appuyer le programme de réformes économiques et financières du pays. Cette nouvelle enveloppe, apprend-on, porte le total des décaissements au titre des accords à 372,6 millions de Dts (environ 493,6 millions de dollars Usd, plus de 298, 3 milliards de Fcfa). Lors de la conclusion de ces revues, le conseil d’administration a également approuvé la dérogation pour non-respect du critère de réalisation relatif à la non-accumulation de nouveaux arriérés de paiement extérieurs parce que «le dépassement était provisoire et négligeable». Dans sa note, le Fmi souligne que les résultats obtenus par le Cameroun dans le cadre du programme sont mitigés. «Le critère de réalisation quantitatif relatif à l’accumulation d’arriérés extérieurs a encore connu des dépassements mineurs et provisoires au début de l’année 2023 et, à plusieurs reprises, trois des cinq objectifs indicatifs du programme n’ont pas été atteints. Si le rythme des réformes structurelles demeure lent, les autorités ont fait des progrès louables dans certains domaines essentiels comme la gouvernance et l’administration des revenus. La poursuite de la mise en œuvre des mesures correctives sera indispensable pour atteindre les objectifs manqués et accélérer les réformes», relève M. Kenji Okamura, directeur général adjoint du Fmi et président du conseil d’administration par intérim.



Lenteurs des réformes

Il n’a pas manqué de mentionner que la reprise de l’économie camerounaise se poursuit dans un contexte de difficultés au niveau intérieur et sur le plan mondial. Les programmes appuyés par le Fmi ont, confie-t-il, soutenu les efforts des autorités visant à maintenir la stabilité macroéconomique et à promouvoir la croissance, ainsi que les progrès sur la poursuite de réformes durables. Pour lui, les perspectives à moyen terme demeurent favorables, en dépit des enjeux croissants. «La mise en œuvre résolue de réformes permettra de gérer les chocs auxquels l’économie fait face en ce moment, tout en stimulant la croissance et en renforçant la résilience». Cependant, l’institution de Bretton Woods souligne qu’afin de libérer l’immense potentiel de croissance du Cameroun, il convient d’accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles. «Les mesures visant à stimuler la croissance tirée par le secteur privé, notamment le lancement de la stratégie d’inclusion financière, ainsi que les récentes mesures pour améliorer la gouvernance, en particulier le lancement d’un vaste diagnostic de la gouvernance économique et le projet de renforcement de la Chambre des comptes de la Cour suprême, sont les bienvenues». En outre, «des mesures additionnelles sont nécessaires pour améliorer le climat des affaires, notamment pour renforcer la stabilité du secteur financier et favoriser l’inclusion». Résilience De telles mesures, devraient selon le Fonds, être accompagnées d'actions visant à renforcer la gouvernance, la transparence, et le cadre de lutte contre la corruption, notamment en remédiant aux lacunes identifiées en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft) soulignées par le Groupe d'action financière (Gafi)." Dans son communiqué du 29 juin dernier, le Fonds Monétaire International révèle que dans un contexte d’incertitude intérieure et mondiale, le Cameroun fait preuve de résilience. La croissance estimée à 3,8% pour 2022, est soutenue par la production hors secteur pétrolier. L’inflation, en glissement annuel, est estimée à 7,3% à la fin de 2022. Le déficit budgétaire global s’est amélioré, passant de 3 % du Pib en 2021 à environ 1,1% du Pib en 2022, grâce à l’augmentation des recettes pétrolières et non pétrolières. Le déficit primaire hors pétrole est resté inchangé à environ 3,9% du Pib en 2022 en raison d’une hausse des dépenses liées aux subventions aux carburants. Les perspectives à moyen terme demeurent positives, sous réserve de la poursuite des réformes et d’un environnement extérieur plus favorable. La croissance prévue du Pib réel devrait atteindre 4% en 2023 et s’établir en moyenne à 4,4% à moyen terme. Cette amélioration est due à l’agro-industrie, la sylviculture, et au secteur des services, ainsi qu’à la production de gaz naturel liquéfié, qui devrait partiellement contrebalancer la baisse de la production pétrolière. L’inflation devrait redescendre en dessous de 3% à moyen terme.