La semaine sur les données migratoires qui s'est tenue à Yaoundé, au Cameroun, du 17 au 20 octobre, a réuni des experts de diverses disciplines dans le but d'harmoniser les mécanismes de collecte et de gestion des statistiques liées à la migration.

L'objectif de cette initiative est de faciliter les processus programmatiques et la prise de décisions en utilisant des données pertinentes, fiables et de qualité. Cela revêt une importance particulière alors que le Cameroun se prépare à lancer le 4e recensement général de la population et de l'habitat.

Le recensement devra inclure les plus de 2 millions de réfugiés, personnes déplacées internes, personnes retournées et rapatriées vivant au Cameroun, en vertu d'un protocole d'accord signé en mars dernier entre le gouvernement camerounais et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L'objectif est de fournir des données précises pour formuler des politiques adaptées, en particulier en réponse aux déplacements de populations causés par diverses crises.

Pour l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), il est essentiel de renforcer la coordination institutionnelle sur les données liées à la migration au Cameroun, impliquant les acteurs gouvernementaux, les agences des Nations Unies, les ONG, la société civile et les institutions de recherche, afin de garantir la fiabilité et l'accessibilité des statistiques.

Cette semaine des données migratoires avait pour objectif d'identifier les acteurs impliqués dans la collecte de données liées à la migration, de définir les rôles et les responsabilités, et de chercher des opportunités de collaboration pour élaborer des politiques basées sur des données factuelles qui bénéficient tant au Cameroun qu'aux migrants. Une proposition a été faite pour la création d'un groupe de travail sur la recherche et les données migratoires afin de mieux gérer ces informations essentielles.