Une campagne de recensement en vue d’interventions chirurgicales au mois de mai prochain à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé s’est achevée jeudi.
C’est sous des tentes que les malades souffrant des maladies oculaires sont accueillis depuis mercredi dernier à l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (HGOPY). Parmi les personnes venues se faire ausculter, Cécile Kenmogne Kamga, septuagénaire.
Ayant appris la nouvelle par le téléphone arabe, la vieille dame n’a pas voulu louper cette opportunité gratuite. « Je l’ai appris par le biais d’une voisine. N’ayant pas assez de moyens financiers, je me suis dirigée ici pour qu’on m’opère parce que je ne vois presque plus », confie-t-elle.
C’est que, dans le cadre de la préparation du projet Action Lumière, financé par la Chine et mis en oeuvre au Cameroun via le ministère de la Santé publique, l’HGOPY et l’hôpital de Mbalmayo ont été retenus pour le déroulement des interventions chirurgicales.
A l’HGOPY, les malades sont accueillis et enregistrés. « Nous les accueillons par ordre d’arrivée et nous avons des fiches sur lesquelles on écrit leurs noms et numéros de téléphone avant de prendre leurs paramètres », explique Véronique Elomo, infirmière.
Une fois cette première étape franchie, les patients passent à l’étape de l’acuité visuelle réalisée par le Dr William Nzokou qui leur permet de déchiffrer les lettres de l’alphabet et des chiffres à partir d’une certaine distance.
C’est au cours de la consultation proprement dite que le mal est confirmé puis le malade est déclaré éligible. « Nous avons déjà enregistré 58 malades et d’ici la fin de la campagne de dépistage, nous espérons atteindre notre quota de 350 malades », indique un responsable de cette formation hospitalière.
Pour cette campagne, il est prévu d’opérer 500 cas de cataractes dont 350 à HGOPY et 200 à Mbalmayo à partir du 14 mai. « Les malades viennent de Yaoundé et des localités environnantes. Ces opérations vont soulager les malades dans la mesure où hors des campagnes, il faut débourser au moins 150 000 F pour se faire soigner. Nous insistons sur les patients qui ont plus de 50 ans parce que c’est à cet âge que ce mal est plus fréquent », relève le Dr William Nzokou.
« Nous allons les appeler, le moment venu, à travers leurs numéros de téléphone. Puisque nous allons dresser une liste avec un planning des opérations à effectuer par jour de passage », assure-t-on dans cette formation hospitalière. De sources bien introduites, l’on apprend que ces interventions chirurgicales bénéficient du soutien du plateau technique chinois composé des équipements de pointe.
Ceci permettra de réaliser une opération en 15 ou 20 minutes. L’équipe des ophtalmologues est conduite par le Pr. Lucienne Bela Asumpta, coordonnatrice du Programme national de lutte contre la cécité.