Actualités of Monday, 27 February 2017

Source: apanews.net

500 réfugiés rapatriés: le HCR dément son implication

Un réfugié aide à monter une tente du HCR au Cameroun Un réfugié aide à monter une tente du HCR au Cameroun

La représentation du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés(HCR) a démenti les informations, relayées par certains médias, faisant état de sa participation dans une opération de rapatriement de quelque 500 réfugiés fuyant les exactions de la secte islamiste Boko Haram dans leur pays et concentrés dans la région de l’Extrême-Nord.

Dans son communiqué, il affirme n’avoir pas coordonné, et d’aucune manière impliqué dans ce type d’opérations vivant dans les villes de Kerawa et Kolofata.

Indiquant avoir lui-même reçu des informations selon lesquelles des ressortissants nigérians avaient été ramenés à la frontière au cours de la période du 10 au 15 février 2017, le HCR se dit «très préoccupé par cette situation», bien que «conscient des défis sécuritaires dans la zone du fait des attaques récurrentes de la secte Boko Haram».

L’organisme onusien révèle en effet qu’il ne cesse de mener des actions de plaidoyer auprès des autorités camerounaises, afin de maintenir l’accès à l’asile et de respecter ainsi le principe international de non refoulement pour les demandeurs d’asile.

Et d’annoncer, pour le 2 mars prochain dans la capitale camerounaise, Yaoundé, la signature d’un accord tripartite relatif au rapatriement librement consenti des réfugiés nigérians vivant au Cameroun, et qui établira les conditions, procédures et modalités pour le retour volontaire dans leur pays d’origine, d’un peu plus de 85.000 de ces personnes (dont 72% dans le camp de Minawao) vivant dans la région de l’Extrême-Nord.

Ledit accord aura pour but de garantir que le rapatriement, «qui est une décision volontaire, n’interviendra que sur la base de la volonté librement exprimée des réfugiés et respectera les conditions de sécurité et de dignité pour leur retour au Nigeria».

Ainsi, apprend-on encore, les réfugiés qui n’opteront pas pour le retour volontaire dans leur pays d’origine ne seront ni directement, ni indirectement contraints à retourner au Nigeria, et leur statut de réfugié continuera à être reconnu par les trois parties à l’accord.