Actualités of Wednesday, 22 February 2017

Source: cameroon-info.net

570 millions détournés au ministère de la Justice

Ministre de la Justice Laurent Esso Ministre de la Justice Laurent Esso

Huit personnes sont accusées d’avoir ponctionné cette somme du compte d’affectation de ce département ministériel à la trésorerie générale de Yaoundé pour payer une dizaine de marchés publics prétendument réalisés dans le septentrion.

Selon le journal d’enquête Kalara du lundi 20 février 2017, 573 millions FCFA ont été détournés au ministère de la Justice (MINJUSTICE). Au cœur de cet important coup de vol, huit personnes toutes incarcérées à la prison centrale de Kodengui, et poursuivies pour détournements de fonds publics et de complicité. Pour leur passage inaugural devant la barre le 15 février dernier au Tribunal Criminel Spécial (TCS), les accusés ont tous ou presque plaidés non coupable, exceptés deux qui n’ont pas pu s’attacher les services d’un avocat.

À en croire M. Donhou David, juge d’instruction dans cette affaire, chacun des protagonistes est impliqué soit dans la conceptualisation, soit dans l’exécution du « projet mafieux »perpétré en 2015.

En effet, tout est parti des constats effectués au cours du mois d’aout 2015 par le régisseur du compte du MINJUSTICE à la Trésorerie générale de Yaoundé. Il a été découvert que ce compte a été débité de plusieurs centaines de millions FCFA, en paiement d’ordre de virements prétendument émis par Laurent Esso. À l’observation desdits documents, il est apparu que les établissements Sorimex et Camesco ont bénéficié de 572,870 millions FCFA de règlement des factures liées à de supposés travaux de réfection ou d’aménagement de certains palais de justice dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun, peut-on lire dans le journal.

Par ailleurs, selon le juge d’instruction, la suspicion portée sur les deux gestionnaires dudit compte est justifiée, parce qu’ils ont volontairement omis de se conformer au processus de traitement des dossiers qui intègre le contrôle systématique de la conformité de la signature de l’ordonnateur, avec le spécimen dont ils étaient les détenteurs. La date de la prochaine audience est prévue pour le 1er mars prochain.