C’est l’une des résolutions de la 21ème Session Ordinaire de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) tenue en début de semaine à Yaoundé. En intégralité le Communiqué final parvenu à notre rédaction.
« Présidée par le Dr Chemuta Divine BANDA, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (CNDHL) a tenu sa 21ème Session Ordinaire à la Chambre de Commerce du 20 au 21 décembre 2016. Cette session de deux jours était axée sur deux points majeurs à savoir la publication des rapports annuels 2015 de la Commission, et l’examen des éléments relatifs au fonctionnement quotidien de la Commission.
Concernant la publication officielle du Rapport sur l’Etat des Droits de L’Homme au Cameroun en 2015 ainsi que le Rapport d’activités 2015, le Président a indiqué en substance les questions de droits de l’homme examinées par la Commission en 2015. Pour ce qui est du Rapport sur l’Etat des Droits de l’Homme, en 2015, la Commission s’est penchée sur des points majeurs tels que la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, l’accaparement des terres (le droit à la propriété foncière) et le droit à un procès équitable.
Le Président a également relevé que la collaboration avec d’autres parties prenantes a été effective dans la protection des droits de l’homme en 2015, notamment avec les éléments des forces de sécurité et de maintien de l’ordre. De plus, davantage de personnes ont réagi aux convocations de la Commission.
Dr BANDA a relevé que cette session se tient au lendemain du mouvement de grève par les avocats, les enseignants, les étudiants et certains individus dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest Cameroun depuis le mois d’octobre 2016. De l’avis du Président, ces actions sont de toute évidence caracterisées par les violations des droits de l’homme observées par la Commission.
A cet effet, les membres en ont appellé au dialogue entre les parties contestataires, ce qui est un élement capital pour le maintien de la paix dans notre société. Ils ont également indiqué que des enquetes devraient etre menées dans tous les cas de violation des droits de l’homme denoncés.
Les autres éléments de l’ordre du jour ont porté sur la présentation, l’examen et l’adoption du Projet de Convention collective de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés, l’examen et l’adoption du projet de budget 2017 de la Commission qui s’élève à un milliard, quatre cent soixante cinq millions de FCFA, l’examen et l’adoption du rapport de la 20ème session ordinaire et des plans des rapports d’activités 2016 et du rapport sur l’état des droits de l’homme de la Commission. L’Etat de mise en œuvre des résolutions et recommandations de la 20ème session ordinaire a également été présenté par le Sécretaire Général de la Commission.
A l’issue de la session, des résolutions et recommandations ont été adoptées. Au nombre des résolutions, relevons que les Membres ont mis sur pied une équipe de 6 Commissaires, sous la conduite du Président de la Commission, chargée de mener une enquête sur la situation des personnes interpellées à Bamenda et transférées à Yaoundé lors de la grève qui a secoué la ville. Une déclaration devra être publiée à l’issue de cette enquête, aux fins d’informer le grand public des résultats de cette enquête. Par ailleurs, les Membres ont résolu que les futurs rapports de la Commission sur la situation des droits de l’homme au Cameroun soient validés par les organisations de la société civile.
Pour ce qui est des recommandations, la Commission recommande d’envisager la traduction en braille de certains de ces documents et s’engage à redoubler d’efforts pour la promotion et la protection des droits de l’homme en général, particulièrement ceux des forces de sécurité et de maintien de l’ordre. De plus, la Commission recommande davantage d’actions en vue de la mobilisation des ressources auprès des partenaires au développement pour une meilleure mise en œuvre de ses activités.
Dans son discours final, le Président a souhaité à tous les participants, une bonne et heureuse année 2017. »