Actualités of Saturday, 23 September 2017

Source: cameroon-info.net

72è AG des Nations Unies: Paul Biya évite la crise anglophone

Paul Biya a la Tribune des Nations Unies (22/09/2017) Paul Biya a la Tribune des Nations Unies (22/09/2017)

Il s’agit sans doute d’une omission volontaire. Dans son discours à la tribune des Nations Unies le 22 septembre 2017, Paul Biya a évoqué la quasi-totalité des sujets de politique internationale qui concernent son pays. Terrorisme, pauvreté, paix, environnement, place de l’Afrique aux Nations Unies etc. tout y est passé. Mais le locataire du palais d’Etoudi a oublié de parler des remous sociopolitiques qui secouent la partie anglophone du Cameroun depuis un an.

Pourtant, alors même que Paul Biya exprimait sa vision de la gestion du monde aux Nations Unies, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, étaient agitées par des manifestations. Plusieurs médias locaux ont relayé des images de manifestants dans la rue, arborant des pancartes pour certains et pour d’autres des drapeaux aux couleurs bleu et blanc qui symbolisent « l’Ambazonie », ce nom que les séparatistes donnent à leur territoire.

La veille déjà, c’est-à-dire le 21 septembre, la ville de Bamenda, chef-lieu du Nord-Ouest, a été frappée par un attentat qualifié de terroriste par le gouvernement. L’explosion d’une bombe artisanale non loin de Hospital Round About, a blessé trois policiers qui s’y trouvaient en faction. Des mesures visant à renforcer la sécurité ont été prises.

Vendredi, une autre bombe artisanale a explosé, cette fois, à Douala au siège de la Société Camerounaise de Dépôt Pétroliers (SCDP). L’incident n’a pas fait de victime. Mais elle constitue une alerte chaude pour les pouvoirs publics. Le gouverneur du Littoral Dieudonne Ivaha Diboua a rassuré que les auteurs de cet acte seront punis. Une situation qui a également conduit à un renforcement du dispositif sécuritaire à Yaoundé, la capitale.

A la tribune des Nations Unies, Paul Biya s’est contenté de rappeler l’urgence pour les peuples de préserver la paix. « Notre bien le plus précieux c’est la paix.

Sans elle, nous ne pouvons rien entreprendre de durable, d’efficace au bénéfice de nos jeunes, de nos peuples », a dit le Chef de l’Etat. Une déclaration qui intervient alors que la crise anglophone prend des proportions de plus en plus inquiétantes.