En ce 28 septembre 2022, Journée internationale de l’accès universel à l’information, ces partenaires ont organisé un atelier de deux jours pour renforcer les compétences numériques des responsables des bibliothèques et des services d’information, tenue à l’Institut Goethe.
La cérémonie protocolaire commémorative de cette journée instituée par l’Unesco, placée sous le thème, « Intelligence artificielle, e-gouvernement et accès à l’information », s’est déroulée en deux cadences : les allocutions, la remise des cadeaux et la présentation des formateurs. C’est Karen Tang, l’adjointe aux affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis qui a ouvert le bal en l’absence de la directrice de l’Institut Goethe, empêchée. Naturellement, elle a émis le vœu qu’à la fin du conclave de deux jours, les participants auront été davantage outillés pour répondre aux défis qui se posent au quotidien dans la diffusion efficace de la bonne information. Par ailleurs, elle a remercié Alim Gaga, le président de l’Association des bibliothécaires, archivistes, documentalistes et muséographes du Cameroun (Abadcam) pour avoir initié le projet de formation et d’y avoir associé l’Ambassade des Etats-Unis. Par la suite, elle a signifié sa reconnaissance au ministère des Arts et de la culture qui n’était pas représenté. Dans la spirale des discours, la parole est revenue à Alim Garga qui dans son speech en deux cadences, a tout d’abord présenté sommairement le contenu de la formation avant que chaque participant ne dévoile la structure d’envoi. Sur ce dernier point, une variété d’administrations, publiques et privées, a envoyé des responsables à ce rendez-vous du donner et du recevoir. Ainsi, le lycée bilingue de Nkoldongo, le collège Vogt, l’Assemblée nationale, le ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf), l’Université catholique d’Afrique centrale (Ucac), la Faculté de Médecine et des sciences biomédicales (Fmsb), l’université de Ngaoundéré, l’université de Bambila-Bamenda, l’université de Yaoundé 1, l’American corner (bibliothèque municipale) de Garoua 1er et le (Makerspace du Centre multimédia) de la commune Garoua 2ème entre autres. En ce qui concerne le contenu de la formation, il se décline sur deux articulations. Il y a en premier lieu, les présentations des bonnes pratiques, les échanges et de l’enregistrement des bibliothèques dans le projet Ifla (Library map of the world). En deuxième articulation, il y a la session de renforcement des compétences numériques des responsables des bibliothèques et des services d’information. « Sensibiliser les participants sur le rôle clé des bibliothèques pour l’accès universel à l’information et les outiller dans l’élaboration et l’exploitation des outils numériques de recherche automatique » , sont les objectifs de la rencontre indiqués par Alim Garga. La dernière allocution est délivrée par le Pr Binam Bikoi, le secrétaire exécutif du Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (Cerdotola). Il s’est appuyé sur les objectifs qui ont poussé l’Unesco a à adopter 28 septembre comme journée internationale de l’accès à l’information. Cette journée vise à promouvoir chaque année la liberté d’expression, la liberté de la presse, le droit à l’information à la fois libre et fiable. Cette journée devrait également aider à l’atteinte des Odd (les objectifs de développement durable des Nations unies) en mettant au centre le savoir en tant que professionnels de l’information. Bien plus, il y a la capacité pour favoriser la dissémination de l’information à grande échelle. « La rencontre donne l’opportunité de s’informer, d’apprendre, de se former, de s’équiper, contribuant ainsi à faire des populations des citoyens et non des sujets » , a-t-il précisé entre autres.
Les formateurs et les défis à relever
Les formateurs, en dehors de l’échange des expériences entre les participants, est constitué du duo des docteurs Fleur Nadine Mvondo qui intervenait par vidéoconférence depuis Paris et Jacques Albert Monty qui est enseignant à l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic). Indiquant le contexte dans lequel intervient la formation, il a rappelé qu’il s’agit du tout numérique, le virtuel. Il était de ce fait recommandé à chaque participant de se munir d’un ordinateur portable. Il est question pour l’essentiel d’apprendre à travers un logiciel approprié l’accès en temps rapide, à une information de qualité, pertinente. En ce qui concerne les difficultés à relever, « il ya des difficultés d’ordre infrastructurel, nos infrastructures ne sont pas au top, par conséquent nous lançons un plaidoyer envers les autorités publiques pour que pour la création des bibliothèques, des points d’accès internet, de faciliter aux responsables de la bibliothèque le management des structures qui ont leur part entière dans ce pays » , reconnaît Alim Garga. Il a poursuivi en ajoutant que c’est dans la dynamique de célébrer cette journée internationale d’accès universel à l’information « mais c’est également pour positionner les bibliothèques, les archives, les musées, des centres d’informations comme éléments clés dans la diffusion de l’information » . La première difficulté d’accès à l’information est la perception, a-t-il ajouté, car « lorsqu’on parle de difficultés d’accès à l’information, beaucoup de personnes exclusivement pensent aux médias. Nous avons pour ambition de faire connaître au public que l’information ne se limite pas seulement aux médias. » . « Nous pensons qu’il faut outiller les responsables des bibliothèques et services d’informations, les former pour qu’ils puissent relever les défis en diffusant les informations de manière idoine, des informations crédibles et pertinentes, et pour cela nous sommes à pied d’œuvre » , a-t-il conclu. Quant au Pr Binam Bikoi, le secrétaire exécutif du Cerdotola, « il est bon que les professionnels de ce secteur qui est mal connu, les secteurs de la documentation, de la bibliothèque, de la diffusion et du partage de l’information, général ou spécialisé, il est bon que ces professionnels-là se réunissent, se constituent en réseau, pour être plus forts et pour défendre précisément la place qui est la leur dans la construction d’un monde qui est de plus en plus usité par les savoirs, par l’information pour qu’il y ait une société de l’information dans laquelle il faut que des normes et des labels soient fixés et des balises édifiées pour s’assurer que l’information n’est pas de la fausse information, que le news n’est pas le fake ; et qu’on ne peut donner que ce qu’on a apporté de juste, de vrai, de juste et de beau pour le salut de l’humanité » , a-t-il terminé.