Les délestages intempestifs observés au Cameroun, occasionnent de nombreux dégâts matériels estimés à plusieurs milliards Fcfa.

Juste quelques semaines d’accalmie. Les délestages intempestifs d’électricité, sont de retour, sur l’ensemble du pays.

Les quartiers Olembé, Messassi, Nkozoa, Nyom II, Etoudi, Mballa II, Essos, Nkoldongo, Biyem-Assi, Mvan, Ekounou, Cité verte, Mokolo, …ont de nouveau été les victimes de coupures intempestives d’électricité cette semaine.

A Olembé II, les populations ont passé plusieurs jours sans électricité cette semaine.
Depuis samedi soir, Eneo, l’opérateur en charge de la production et de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun, a annoncé que 8 régions sur les dix que compte le pays, seront privées d’électricité.

Du 28 novembre au 29 novembre, pendant 48 heures les millions de ménages camerounais seront privés d’électricité.

Raison évoquée par l’entreprise, les travaux sur le réseau, « dans le cadre de la sécurisation de l’approvisionnement en énergie électrique, Eneo Cameroon, informe ses clients des régions de Yaoundé, du Centre et du Sud, qu’elle procèdera ce dimanche 29 Novembre 2015 de 06h à 17h à « d'importants travaux de maintenance » sur les lignes Oyomabang/Ngousso et Mangombé/Oyomabang», fait valoir Energy of Cameroon (Eneo), pour justifier les interminables coupures d’électricité. Seules les régions du Nord et de l’Extrême-Nord sont épargnées par ces coupures intempestives qui interviennent à toute heure de la nuit et du jour.

« Piètre excuse », constatent les consommateurs camerounais qui disent subir les conséquences de « l’incompétence » des agents du service technique de l’entreprise Eneo. Car, ajoutent de nombreux camerounais, « il ne passe pas de jour sans coupure d’électricité ». Notamment dans les quartiers Olembé II, Etoudi, Messassi, Nyom, Emana, Nkozoa, NKondongo, Essos, Mballa II, Tongolo, Abattoir….

Constat identique à Douala, la métropole économique de nombreux quartiers restent privés d’électricité, pendant plusieurs heures.
Tout comme à Bafoussam, Sangmélima, Ebolowa…

Les protestations des camerounais et les revendications de la Ligue des consommateurs du Cameroun (Lcc), contre les coupures anarchiques et excessives observées de juin à septembre, n’ont pas amélioré la donne. Les coupures d’électricité sont toujours une réalité.

Les camerounais ont surtout fustigé le silence des dirigeants. Ainsi que l’incurie managériale du top management d’entreprise et l’incompétence des services techniques d’Eneo.

Aucun secteur de la vie économique nationale, n’est épargné par ces coupures dont la seule réponse a été la création en octobre dernier, par le chef de l’Etat, de la Sonatrel (une entreprise chargée du transport de l’électricité), qui n’est pas encore fonctionnelle.

Basile Atangana Kouna le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), reconnaissait dans un entretien accordé au quotidien pro gouvernemental, que les coupures d’électricité causent aux ménages, des dommages matériels, estimés à plusieurs milliards Fcfa.

En attendant le retour de l’électricité au Cameroun, la lampe tempête a refait son apparition dans de nombreux ménages. Et, ces coupures intempestives d’électricité, restent une véritable plaie pour le développement du Cameroun.