Si les exactions de la secte Boko Haram se font de plus en plus rares dans la Région de l’Extrême-Nord depuis quelques mois, ses membres restent quant à eux en activité et sillonnent les recoins de la Région probablement en préparation de nouveaux forfaits. Heureusement, l’armée camerounaise veille au grain. Elle poursuit ses opérations sur le terrain afin de sécuriser chaque jour les populations.

Elle vient une fois de plus de frapper un grand coup. En effet, selon le journaliste Guibaï Gatama très au fait de l’actualité sécuritaire de la Région de l’Extrême-Nord, «9 membres de Boko Haram, dont 7 Camerounais et 2 Nigérians, ont été arrêtés cet après-midi [mercredi 17 août 2016, NDLR] à Kouyapé et conduits à Nguetchewé. Les Camerounais sont originaires des villages Zenemé, Sanda-Wadjiri, Souledé-Roua et Wara-Widé». Le fait de compter des Camerounais parmi les membres de Boko Haram devra certainement attiser la curiosité.

Actuellement entre les mains de l’armée camerounaise, leur exploitation permettra de faire la lumière sur leur séjour dans cette localité qui a déjà payé le prix de la guerre. En effet, un attentat perpétré le 13 janvier 2016 y a fait 13 morts y compris le jeune homme porteur d’explosif et un blessé. Le kamikaze s’était introduit dans la mosquée de cette localité de l’Arrondissement de Kolofata - située à la lisière de la frontière avec le Nigéria entre les Départements du Mayo-Sava et du Mayo Tsanaga - à l’heure de la prière (5h 45’) avant de faire exploser sa charge.

Le Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, invitait alors les comités de vigilance à superviser les lieux de prières. Des comités de vigilance dont le rôle aux côtés de l’armée est plus que jamais décisif en matière de renseignement. D’ailleurs, leur bravoure est chaque jour récompensée par le Chef de l’État. Paul Biya a récemment décoré quatre d’entre eux de la médaille de chevalier de l’ordre du mérite camerounais.