L’opération de patrouille inopinée menée par les forces de l’ordre lundi dernier vise à assainir les lieux.
En plein cœur du quartier Dougoi à Maroua, s’impose un lieu de commerce très fréquenté baptisé marché «Gare routière ». En fait, c’est l’héritage légué par l’ancienne gare routière de la ville qui desservait plusieurs localités de la région de l’Extrême-Nord.
L’éclosion des agences de voyage a occasionné l’abandon des locaux. Et les commerçants de la cité ont mis en valeur cet endroit en le transformant en marché. Malheureusement, « depuis que ce marché existe, la marie de Maroua III à qui appartient cet espace n’a pas procédé à un aménagement conséquent qui permettrait de savoir qui fait quoi dans ce capharnaüm », fait remarquer un habitant. A titre illustratif, on y retrouve des bouchers, des mécaniciens, des vendeurs de pièces détachés, des vendeurs de vêtements et même de vivres frais.
Lundi dernier, dans le cadre des mesures prises par les autorités administratives pour assurer la sécurité des personnes suite aux attentats des 22 et 25 juillet derniers, les forces de défense y ont fait éruption dès les premières heures de la matinée de lundi dernier, jour de marché hebdomadaire à Maroua, à la grande surprise de tous les occupants et autres usagers.
Ils y ont procédé à un bouclage pour leur permettre d’identifier les usagers de ce lieu très fréquenté par les populations locales et étrangères. Selon une source policière, les forces de l’ordre ont encerclé le marché dans le but d’effectuer un contrôle d’identification des personnes qui s’y rendent et en même temps procéder à l’identification formelle de tous les propriétaires des boutiques qui s’y trouvent.
D’après un témoin de l’évènement, pendant la descente des gendarmes et policiers, venus en grand nombre, plusieurs commerçants ont préféré fondre dans la nature sans crier gare, pourtant la majorité d’entre eux venaient à peine d’installer leurs marchandises. Plusieurs personnes ne possédant pas de carte nationale d’identité ont été.
Hier, quand le reporter de Cameroon Tribune y a encore fait un tour pour évaluer l’ambiance après le passage des forces de l’ordre, plusieurs tenanciers de boutiques et magasins dans le marché, plus connu par le nom de « Tacha », avaient fermé leur commerce. Ce qui a amené les forces de l’ordre à sceller toutes les boutiques, dont les propriétaires étaient absents. C’est vers 16h que gendarmes et policiers sont repartis du marché «Gare routière ».