On dit que la prière révèle tout. Abel Dzou, pieux mari de Logpom-Douala, peut en témoigner : il a prié, il a vu. Et ce qu'il a découvert sur Yolande, sa tendre moitié, ne l’a guère enchanté.

Madame n’avait visiblement pas rompu tous liens avec Ebenezer, son ancien amant d’avant mariage. Séparation ou simple pause stratégique ? Le doute était permis, jusqu’à ce mois de malchance où le destin a décidé de jouer franc-jeu.
Tout commence un jeudi soir, alors que Yolande, habituée des voyages commerciaux, est censée être en déplacement à la frontière. Abel, de son côté, affairé à vendre des ordinateurs, décide de prendre des nouvelles de sa femme. Six appels plus tard, silence radio. Quand enfin elle rappelle, une voix masculine en arrière-plan souffle des instructions. Puis, cerise sur le gâteau : Yolande, son épouse légitime, lui demande… qui il est. S’ensuit une réplique surréaliste :
"Je ne vends pas ce que tu veux, arrête de m’appeler." Puis elle raccroche. Et bloque son numéro. La version officielle , une fois de retour à Douala? Un kidnapping. Yolande affirme qu’elle a dû nier l’existence de son mari pour ne pas que ses ravisseurs exigent une rançon. Noble sacrifice ! Mais Abel, lui, sent que quelque chose cloche…

Quelques jours plus tard, la vérité éclate avec une spontanéité désarmante. Yolande avoue : Oui, j’étais avec Ebenezer… mais c’était un accident !
Flashback : ledit Ebenezer est l’amant qui suit Yolande lors de ses voyages d’affaires à Kye-Ossi.Il sait tenir l’épouse d’Abel à l’insistance. C’est lui qui avait convié Yolande à un dîner "important". Le repas digéré, la discussion se prolonge dans un bar, les verres s’enchaînent, et l’ex se retrouve dans un état lamentable. En femme géneruse, Yolande décide de le raccompagner. Problème : à peine le seuil franchi, il barricade la porte. Voilà madame contrainte de passer la nuit chez son ex.

Qu’à cela ne tienne, le lendemain matin, elle prend le temps de lui faire un bon déjeuner (l’hospitalité avant tout !) avant de rentrer chez elle. Mais son plan tombe à l’eau : dès l’aube, Abel, détective improvisé, est déjà en route pour Bekoko vérifier l’alibi de sa femme. Et là, stupeur : belle-maman ne l’a jamais vue.

Retour au domicile conjugal. L’ambiance est à la confrontation musclée. Abel accueille sa femme d’une chandelle bien placée, l’envoyant littéralement méditer son sort au sol. Trois jours de corrections éducatives plus tard, Yolande fuit la maison, histoire de laisser passer l’orage.

Mais comment Abel a-t-il su ? Simple :un de ses amis, transformés en paparazzis, lui a envoyé des photos de madame en charmante compagnie à Ndogpassi. Une fois au pied du mur, Yolande n’a plus eu d’autre choix que d’admettre l’évidence.

Moralité ? Certains mensonges sont comme les dettes : ils finissent toujours par être remboursés... avec intérêts.