Des centaines d'habitants se retrouvent sans abri à la suite de la phase trois des démolitions annoncées en septembre par le Commandant de l’aéroport international de Douala, Elive Ntui. Ces démolitions ont suscité l'indignation parmi les résidents qui ont été forcés de quitter leurs foyers de longue date sans avertissement adéquat.

Le Commandant Ntui a justifié ces démolitions en arguant que l'environnement occupé était une zone active pour l'atterrissage des avions et devait être évacué pour la sécurité de tous. Malgré cette explication, de nombreux habitants, dont certains résidaient dans ces lieux depuis des décennies, ont refusé de partir, se sentant profondément attachés à leurs foyers.

Cette situation a laissé de nombreuses familles dans une détresse émotionnelle et matérielle. Les résidents, en particulier ceux qui ont perdu leur conjoint ou qui sont seuls pour élever leurs enfants, sont confrontés à des défis considérables pour reconstruire leur vie. Joseline Nguengou, une mère de quatre enfants dont la maison a été démolie, témoigne de sa détresse et de son désarroi quant à l'avenir incertain qui attend sa famille.

Bien que les habitants aient reçu une compensation financière pour leurs maisons démolies, les montants alloués, variant de 50 000 FCFA à 300 000 FCFA, sont jugés largement insuffisants pour couvrir les pertes financières réelles. Pour beaucoup, cet argent symbolique ne représente qu'une fraction des coûts engagés dans la construction de leurs maisons. L'idée de louer un nouveau logement avec une somme aussi modeste semble irréaliste pour de nombreux résidents.

Cette situation n'est pas un cas isolé au Cameroun. En 2020, plus de 100 maisons ont été démolies dans le même quartier sans préavis ni compensation adéquate. Des événements similaires se sont produits à Bali, Douala, où des bulldozers gouvernementaux ont rasé des structures construites sur des terres publiques, laissant les habitants sans recours.

Ces démolitions abruptes, sans préavis approprié ni compensation adéquate, ont des conséquences humaines désastreuses. De nombreux Camerounais ont investi des économies considérables dans la construction de leur patrimoine, et ils se retrouvent maintenant confrontés à la tâche monumentale de tout reconstruire.

Il est impératif que les autorités gouvernementales tiennent compte de ces conséquences humaines et mettent en place des mesures pour garantir une transition plus douce pour les habitants touchés. La communication transparente et la consultation préalable avec les résidents sont essentielles avant d'entreprendre de telles démolitions.

Cette situation met en lumière l'importance du respect des droits des citoyens et souligne le besoin d'une planification urbaine plus réfléchie. Il est crucial que des solutions durables soient trouvées pour soutenir les personnes désormais sans abri et les aider à reconstruire leur vie. Espérons que les mesures nécessaires seront prises pour soulager le fardeau de ces résidents et les aider à se rétablir après cette crise dévastatrice.