À l'approche de l'échéance présidentielle de 2025 au Cameroun, le nom de Franck Biya, fils aîné du président en place Paul Biya, continue de susciter les spéculations et les interrogations. L'homme, souvent évoqué comme un potentiel successeur à son père, semble pourtant s'être retiré de la scène politique ces derniers temps, alimentant ainsi les rumeurs les plus diverses quant à ses réelles intentions et à l'influence de son père sur ses choix.


Depuis le début de l'année 2024, Franck Biya s'est fait remarquer par son absence sur la scène politique camerounaise. Cette discrétion contraste avec les discussions animées qui entourent habituellement son nom lorsqu'il est question de la succession de Paul Biya. Ses soutiens, regroupés sous l'appellation des "franckistes", clament pourtant haut et fort sa candidature idéale à la présidence, mais le silence de l'intéressé laisse planer le doute.


Franck Biya semble avoir opté pour une stratégie de discrétion et de retrait, loin des projecteurs de la scène politique. Ses rares apparitions publiques sont minutieusement orchestrées pour polir son image et renforcer sa légitimité. Que ce soit aux côtés de personnalités sportives comme Kylian Mbappé ou Francis Ngannou, ou lors de visites aux victimes de catastrophes naturelles, Franck Biya cherche à se présenter comme un homme engagé et proche du peuple.

Affaires et controverses
Pourtant, des affaires récentes ont terni son image. En avril 2023, son nom a été associé à l'affaire Savannah Energy, entraînant une campagne de communication pour le disculper. Cette controverse a suscité des interrogations quant à son implication dans le milieu des affaires et à son éventuelle candidature présidentielle.

La pression de l'opinion et des sphères politiques
Au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, les ambitions politiques de Franck Biya ne font pas l'unanimité. Certains caciques voient d'un mauvais œil sa montée en puissance, craignant une succession dynastique et des tensions au sein du parti. Le récent plaidoyer en sa faveur, attribué au patron de la communication du RDPC, Jacques Fame Ndongo, a soulevé des débats houleux, mettant en lumière les divisions internes.


Face à ces pressions, Franck Biya semble avoir choisi de consolider ses appuis et de jouer la carte de l'unité derrière son père, Paul Biya. Sa récente participation à un meeting du RDPC à Nice, où il s'est enregistré comme militant de l'unité du parti, témoigne de cette volonté de rester dans le sillage présidentiel.


Alors que les partisans de Franck Biya continuent de soutenir sa candidature à la présidence, les spéculations et les attentes autour de ses intentions politiques demeurent vives. À l'approche de l'échéance électorale, Franck Biya devra choisir entre le maintien de sa discrétion et l'affirmation de ses ambitions, dans un contexte politique marqué par les enjeux de succession et les rivalités au sein du parti au pouvoir.