Actualités of Wednesday, 20 May 2015

Source: cameroon-info.net

ADB to fund anti-poaching programme in CMR, CAR and Chad

L’hôtel Franco de Yaoundé abrite depuis hier, 18 mai 2015, un atelier organisé par les experts de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de la Banque Africaine de développement (BAD) autour du projet de conservation de la biodiversité et de sauvegarde des éléphants d’Afrique centrale.

L’atelier de Yaoundé avait pour objectif d’examiner les actions à mettre en œuvre en vue de combattre la criminalité faunique de plus en plus omniprésente dans les forêts de la sous-région.

La décision d’organiser cet atelier fait suite à de nombreuses tueries des grands mammifères des forêts et savanes d’Afrique centrale.

La plus grande tuerie dans la sous-région CEMAC étant celle enregistrée au Cameroun en mars 2012 avec le nombre record de 400 éléphants massacrés (500 éléphants d’après le témoignage du responsable de l’unique campement touristique de Boubandjida interrogé par l’AFP le 18 mars 2012, Ndlr) dans le parc national de Boubandjida dans le département du Maro Rey, région de l’Extrême-nord par des braconniers venus du Soudan à cheval en passant par la RCA et le Tchad. Un an plus tard en 2013, le Tchad a lui-même enregistré 89 massacres d’éléphants ; tandis que la république centrafricaine voisine en a enregistré 200, la même année.

La situation est donc plus qu’alarmante, et cet atelier qui tombe à pic aurait dû être organisé depuis des lustres d’après des responsables de la société civile engagés dans la protection de la faune et de la nature. Individuellement, les gouvernements des pays concernés ont essayé de combattre le phénomène à leur manière ; le cas du Cameroun qui avait déployé en 2013 pratiquement 20 jours après la découverte de cadavres de près de 400 éléphants sans défenses, un contingent de plus de 200 soldats du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) lourdement armés.

Cette unité d’élite des forces armées camerounaises avaient pour mission de sécuriser le parc national de Boubandjida et de traquer les braconniers eux même armés d’armes de guerre de type Kalachnikov. Une opération militaire qui avait été vertement critiquée par la société civile, dont de dignes représentants estimaient qu’il n’était pas possible de déployer les BIR dans tous les parcs du territoire camerounais, soit près d’une dizaine.

« En 2013, le Cameroun avait abrité une réunion sur la nécessité de réagir par rapport à ce qui s’est passé à Boubandjida. L’atelier d’aujourd’hui lance effectivement l’initiative de cette lutte anti-braconnage au niveau des trois pays que sont le Tchad, le Cameroun et la RCA », a indiqué Denis Koula Nyatoukou, le Secrétaire général du ministère des forêts et de la faune (Minfof) qui revisitait la genèse de l’atelier de ce 18 mai ; lequel atelier devrait aboutir sur un programme de conservation de biodiversité en Afrique centrale - Sauvegarde des éléphants devant inclure entre autre un plan de lutte contre le braconnage, plan que soutient entièrement la BAD.

Propos soutenus par Racine Kana, le représentant de la BAD au Cameroun, qui informe que « La Banque Africaine de développement (BAD) finance de programme à hauteur de près de 03 milliards FCFA, il faudrait préciser que le gouvernement du Cameroun, celui du Tchad et de la RCA contribuent.

Les principales actions sont : le renforcement des capacités des différentes parties concernées pour les trois pays, mais également des actions de sensibilisation au niveau des pays de transit mais également au niveau des pays de destination de ce trafic qu’il nous faudrait abolir ».