• Le premier rapport n’a pas convaincu le FMI
• Le FMI a recensé plusieurs irrégularités
• Paul Biya veut sanctionner les coupables
La trêve aura été de courte durée. Plusieurs membres du gouvernement du Paul Biya seront à nouveau entendus sur la gestion des fonds alloués par le FMI pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus. L’institution financière n’a pas été convaincue par le premier rapport d’audit qui lui avait été envoyé en 2021.
Le FMI a constaté de nombreuses irrégularités dans le premier rapport.
‘’Dans un nouveau rapport consacré au Cameroun, le FMI – qui réclamait un audit indépendant sur la gestion de ces sommes avant toute conclusion d’un nouveau programme d’assistance économique destiné à ce pays – décrit trois types de dysfonctionnements. D’abord, l’absence d’une traçabilité centralisée des engagements et des paiements du Fonds spécial. Ensuite, l’opacité des conditions d’attribution des contrats spéciaux, propices aux abus. Enfin, la difficulté, pour les organes de contrôle, de collecter des informations comptables fiables’’, révèle Jeune Afrique.
Une source a confié à la rédaction de CamerounWeb que le retard enregistré dans le remaniement du gouvernement s’explique en partie par la volonté d’Etoudi de faire la lumière sur cette affaire. Paul Biya souhaite que tous les ministres qui ont participé à la gestion du fonds Covid-19 soit maintenus à leurs postes jusqu’à la fin des audits.
Comme il l’a d’ailleurs annoncé lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2021, tous ceux qui seront reconnus coupables de malversations financières seront sanctionnés conformément aux lois en vigueur dans le pays.
Le magazine Jeune Afrique rappelle qu’au moins 14 procès ont été recommandés dans le premier rapport d’audit.
‘’ Le 16 novembre 2021, un rapport d’audit de la Chambre des comptes du Cameroun sur l’utilisation du Fonds spécial de solidarité nationale pour la lutte contre le coronavirus livrait ses conclusions sur les soupçons de détournements qui défrayaient la chronique depuis le début de l’année 2021. Dans sa conclusion, la Chambre a fait trente recommandations, a décidé de l’ouverture de quatorze procédures pour faute de gestion et a transmis au ministère de la Justice douze dossiers susceptibles de revêtir une qualification pénale’’, détaille le journal.