C’est la substance du message de la Directrice nationale, Claude Alvine Mbappe Tankoua qui s’est entretenue avec la presse, mardi 19 juillet à Yaoundé, en vue de la promotion et le plaidoyer à formuler à l’endroit du gouvernement pour un soutien étatique notamment sur le plan financier.

« (...) Pour une mobilisation considérable des ressources financières étatiques au bénéfice des centaines d’enfants vulnérables. Le premier défi socio-professionnel pour tous nos enfants de 0 à 8 ans, était qu’ils soient tous autonomes à la sortie.

Nous souhaitons qu’aucun enfant ne grandisse tout seul. Il y’a des familles qui veulent adopter des enfants ; malheureusement, il n’y a pas encore de loi au Cameroun qui encadre l’adoption. Conséquence, ces enfants seront abandonnés et pourtant il y’a bien des familles disponibles qui souhaitent les accueillir », dixit Chantal Alvine Mbappe Tankoua.

L’Ong « Sos villages Enfants du Cameroun», dont elle préside aux destinées, s’illustre sur le plan social et humanitaire, œuvre pour la prise en charge familiale des enfants issus des couches sociales défavorisées. De manière plus spécifique, elle vole au secours de ces touts petits qui ont perdu le soutien parental ou encore ceux qui courent le risque de le perdre. Tout comme elle participe au développement des communautés locales. Le hic, c’est que depuis plus de trois décennies, l’Ong qui donne le sourire à de nombreux enfants, en leur apportant leur soutien, l’environnement familial et chaleureux dont ils ont besoin afin qu’ils puissent devenir des adultes autonomes, peine à trouver des financements pour continuer cette (belle) aventure qui contribue à l’évolution du Cameroun.

Subventions

D’où la main est tendue vers le gouvernement afin qu’il aide à sortir de la situation chaotique qu’elle traverse depuis quelques années. Il s’agit en effet de 1246 enfants et jeunes regroupés au sein de deux programmes (Villages d’enfants Sos Mbalmayo et Douala) avec un staff estimé à plus de 100 personnes repartis dans plusieurs secteurs de la prise en charge. Ils sont recrutés après un appel d’offre rigoureux. « Sos villages Enfants du Cameroun » totalise à ce jour 23 maisons et travaille dans le long terme. Concrètement, « si un enfant entre un jour et repart à 26 ans, cela nécessite une grosse implication.

Il faudrait quand même que l’Etat du Cameroun s’arrête sur cet investissement et en retour qu’il nous accompagne en terme de subventions, en terme de prise en charge. Nous entendons par là le salaire du personnel ou alors en terme d’exonération sur la Tva sur les factures d’électricité ou d’eau potable que nous accusons», a ajouté Alvine Mbappe Tankoua.

En rappel, « Sos villages Enfants du Cameroun » est installé dans plus de 135 pays à travers le monde et a vu le jour au pays des Lions indomptables, à travers une signature de convention avec le gouvernement le 5 janvier 1990. Dans les tous prochains jours à Mbalmayo, se tiendra la sixième édition du Salon national de renforcement de l’employabilité des jeunes.