Présent ce samedi à l’assemblée générale de l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (Acfac), le président de l’Etoile Filante de Garoua, récemment auditionné par le Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football, en a profité pour proposer quelques pistes de solution pour sortir le sport roi des profondeurs abyssales.
Salutations par ci, accolades chaleureuses par-là, poignée de main, selfies et pluie de bénédictions… Il n’y en avait que pour Abdouraman Hamadou samedi dernier à l’Ag de l’Acfac. Accueilli sous un tonnerre d’applaudissements, le longiligne président de l’Etoile filante de Garoua était finalement la star de ce conclave placé sous le signe de la redynamisation du football camerounais.
Drapé dans sa gandoura de couleur vert-mauve, l’homme a eu droit aux honneurs et hommages qu’on ne rend qu’aux héros.
N’a-t-il pas reçu des mains de Joseph Feutcheu, un diplôme d’encouragement pour son combat sans relâche dans la quête de la justice dans la gestion du sport roi au pays de Samuel Eto’o ? Présenté comme le grand vainqueur du dénouement heureux du bras de fer contre l’exécutif à la Fécafoot, l’homme a plutôt le triomphe modeste. « Nous nous battons pour nos enfants, pour le droit et la justice ; pour l’avenir de notre football que nous aimons tous et pour la construction de notre pays en général », lâche-t-il pour expliquer les raisons de son opiniâtreté.
Idées et débats
Interrogé sur les propositions susceptibles de sortir le football camerounais de la gadoue, Abdouraman estime que la première des choses à faire c’est d’édicter des règles applicables à tous, créer un environnement de justice, dans lequel nul n’est au-dessus de la loi. Le jour où cet environnement existera, croit-il savoir, « les investisseurs viendront. Les gens ont tendance à considérer le football comme un simple jeu. Aujourd’hui c’est un business, un secteur économique à part entière.
Si nous voulons que le football devienne prospère et que ses acteurs prospèrent, il faudrait avoir des règles claires et veiller à ce que ces règles soient appliquées par tout le monde sans exception. En le faisant, on aura résolu 50% du problème. Ensuite, il y aura des idées pour chaque secteur de fonctionnement de notre football. Il y aura des débats, une phase électorale. Mais à la fin de tout ça, il faut que jaillisse quelque chose d’unique. Le Cameroun est un pays unique en matière de football ».