• Le Cameroun est l’un des deux pays de l’Afrique centrale à ne pas abolir la peine de mort

• Il s’agit d’une arme dissuasive pour le pouvoir en place

• La guerre dans le NOSO et le terrorisme dans l’Extrême nord n’arrangent pas les choses



Dans la législation camerounaise, la peine capitale est toujours d’actualité. Le pays de Paul Biya et la Guinée Équatoriale sont les seuls pays en Afrique à résister à l’abolition de la peine de mort. Malgré les actions des organisations de la société civile et des pays occidentaux, Paul Biya résiste. Pour une "bonne" raison bien sûr.

En Afrique, seuls 23 pays ont aboli la peine de mort. En Afrique centrale, seuls le Cameroun et la Guinée Équatoriale maintiennent encore en vigueur la peine de mort. Voilà qui justifient les actions menées depuis le 5 octobre 2021 à Douala et Bafoussam en vue de sensibiliser les acteurs judiciaires, les journalistes sur la nécessité de mener la campagne visant à abolir cette sentence. «Avec nos partenaires que sont l’Union Européenne, la Norvège, l’Association Droits et Paix, nous avons convié la presse à une conférence qui a eu lieu le 5 octobre 2021 au siège de notre association à Douala, dans le but de dérouler les activités qui se tiennent en prélude à la 10ème Journée mondiale contre la peine de mort dont le thème international est: “Les femmes et la peine de mort, une réalité invisible», explique Me Mafetgo Clémence, présidente de l’Association pour la Vulgarisation ces'” Droits des Femmes et Enfants (AVUDFE). Pour ( avocate avec à ses côtés, Me Toko Nestor coordonnateur de Droits et Paix, Me Solange Tchemba, avocate au Barreau du Cameroun, Stéphanie Mbouenze Mengang chargée des relations publiques à AVUDEE; et Dr Dorribeu, médecin, il est davantage question de mener une campagne de sensibilisation pour l’abolition de la peine de mort au Cameroun

«Le Cameroun est malheureusement le pays où l’application de la peine de mort est encore réel. Nous combattons pour dire non à cela. Nous avons jugé utile de mener ce combat pour le respect de la dignité hum line. Nous voulons sensibiliser sur les méfaits de la peine de mort», regrette Me Toko Nestor.

Mais si Paul Biya et ses collaborateurs refusent d’accéder aux doléances des uns et des autres, c’est beaucoup plus à cause de la guerre dans le NOSO et du terrorisme qui sévit dans l’Extrême nord du pays, croient savoir certains spécialistes de la question. C’est une arme dissuasive pour le gouvernement. Mais il y a aussi la question des détenus politiques qui sont condamnés ou susceptibles d’être condamnés à la peine capitale. Pour certains, ce n’est pas un sujet de préoccupation du pouvoir de Yaoundé. La situation actuelle profite bien au pays, même si depuis un bon moment, les gens ne sont plus exécutés.