L’abondance de ce vivre sur les étals en cette période particulière de l’année, est un véritable avantage pour le panier de la ménagère, grâce au prix revu à la baisse par les revendeuses dans les marchés.
Arrivée des camions dans les marchés au crépuscule, exposition des sacs de gombo sur des étals et à même le sol, euphorie sur les visages… Voilà de façon brossée l’ambiance qui pré vaut au marché Mfoundi dans l’arrondissement de Yaoundé I.
Les ménagères ne rencontrent plus de difficultés pour se procurer du gombo car cet aliment est abondant dans les marchés. « Le gombo en cette période fait le bonheur de tout un chacun, il est l’aliment de l'heure », affirme Marie Solange Atangana, commerçante au marché d’Etoug-Ebe, dans l’arrondissement de Yaoundé VI.
Le gombo est accessible à toutes les bourses. « Actuellement consommer du gombo est plus économique que consommer de la banane plantain, du macabo, la banane douce ou encore du manioc. Il est plus facile de négocier un tas de 15 à 20 fruits à100 Fcfa et de réussir à concocter un repas avec ce gombo », témoigne Julie Naoussi cliente.
Cette denrée très prisée par les ménages abonde sur le marché en saison pluvieuse. « La plupart des fruits et aliments qu’on retrouve sur le marché viennent des zones rurales et sont acheminés vers des grands marchés pour faciliter leur commercialisation et limiter l’exode des commerçants vers les campagnes afin de se procurer les marchandises », avoue un grossiste du marché Mfoundi.
Un aveu confirmé par Jeannette. « Très tôt le matin de grands camions en provenance des villages arrivent et stationnent au niveau de Congelcam. Ensuite, de grands bagots de gombo déchargés de ces camions nous sont vendus », affirme-t-elle.
L’abondance de cette denrée alimentaire sur le marché n’est pas pour soulager les revendeuses trivialement appelées Bayam-salam. « Pendant cette période, nous n’engrangeons pas assez de bénéfice. Parce que tu peux acheter un sac de gombo à 3 500 Fcfa ou encore à 4 000, le vendre et avoir un surplus de 1000 Fcfa », déclare Cécile Zobo, commerçante au marché du Mfoundi.
Les journées se suivent et ne se ressemblent pas pour ces commerçants. « Nous n’avons pas véritablement de clientèle. Tu peux t’assoir derrière ta marchandise pendant 30 minutes, et ne vendre que 500 ou encore 100 Fcfa au bout de deux heures de temps. Il faut aussi reconnaitre qu’à partir de 12 heures, il n y’a plus de monde au marché. Par conséquent, il devient difficile d’écouler la marchandise », se plaint Marie, commerçante au marché Mvog-Betsi.