Actualités of Wednesday, 12 July 2017

Source: cameroon-info.net

‘Abrégez mes souffrances’: lettre de Me Harissou au tribunal militaire

Me Harissou a écrit au tribunal le 6 juillet 2017 Me Harissou a écrit au tribunal le 6 juillet 2017

Pour la première fois et après trois années de procédure judiciaire, le vice-président honoraire de l’Union internationale du Notariat dénonce le calvaire dont il est victime à travers une sortie épistolaire.

En adressant cette correspondance datée du 6 juillet 2017 à la Présidente du Tribunal militaire de Yaoundé, Me Abdoulaye Harissou fait désormais partie des personnalités ayant rédigé des lettres pour dénoncer leur situation. Celui qui est le vice-président honoraire de l’Union internationale du Notariat depuis le début de ses ennuis avec la justice ne s’était pas encore exprimer de la sorte. Après trois ans de procédure il demande à être jugé. «J’ai l’honneur de venir par la présente auprès de vous, vous signifier mon désarroi et vous demander de bien vouloir abréger mes souffrances en me faisant juger avec célérité, impartialité et équité», écrit-il.

Le quotidien Le Jour édition du 11 juillet 2017 rappelle que depuis l’ouverture de son procès le 30 novembre 2015, 17 audiences se sont tenues. Seules trois se sont normalement déroulées. 14 audiences ont été sanctionnées par des renvois. «Cela fait trois ans que je suis trimballé dans les cellules de la Dgre et du Sed et que je croupis dans les geôles de la prison principale de Yaoundé coupé de ma famille, de mes amis et sevré de mes activités professionnelles et humanitaires internationales», ajoute-t-il.

Le journal note que l’attitude du juge Iroume qui conduit le procès est paradoxale. Et cela ne laisse pas indifférent le notaire. «Il ne restait plus que deux audiences au maximun pour clore ce procès et le mettre en délibéré quand le juge Gabriel Iroume a apparemment jeté l’éponge le 12 mai 2017», écrit Me Abdoulaye Harissou. Il faut dire que sur ce point relevé par le notaire, le juge Gabriel Iroume ne s’est pas présenté à l’audience du 16 juin dernier.

Son absence a contraint la présidente du Tribunal militaire de Yaoundé a renvoyé le procès. Pourtant indique le journal il avait été aperçu ce jour même en chambre de conseil de la Cour d’appel du Centre.