Actualités of Monday, 7 October 2024

Source: www.camerounweb.com

Absence de Paul Biya : la traque continue, de nouvelles révélations sortent

Paul Biya Paul Biya

Jeune Afrique révèle que, comme à New York lors de l’Assemblée générale des Nations unies, Paul Biya était une nouvelle fois aux abonnés absents lors du sommet de l’Organisation internationale de la francophonie, qui s’est tenu en France. Il en sera de même les 7 et 8 octobre pour le rassemblement de Hambourg, en Allemagne, sur le développement durable, où le chef de l’État du Cameroun était aussi annoncé et sera finalement représenté par son Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Gêné par des ennuis de santé, dont la gravité demeure inconnue en l’absence de toute communication officielle, le président camerounais est toujours, selon nos sources, à Genève, où il reste sous l’étroite surveillance de ses médecins, de sa sécurité rapprochée – la Direction de la sécurité présidentielle – et de sa famille, notamment Chantal, Franck et Brenda Biya. Le directeur de son cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, tente, lui, de contrôler les retombées politiques, rapporte Jeune Afrique.

Depuis plusieurs semaines, les rumeurs ont envahi la toile camerounaise, en particulier depuis que l’avion présidentiel a effectué le 24 septembre un vol de Genève à l’aéroport de Paris-Le Bourget, dans la banlieue de la capitale française. Aussitôt, des lanceurs d’alerte ont indiqué que Paul Biya avait dû être hospitalisé en urgence en France, ce que plusieurs de nos sources, proches de la présidence, ont ensuite contredit, selon Jeune Afrique.

Cependant, aucune communication officielle n’a été faite sur le sujet et la diaspora a donc décidé, elle aussi, de se saisir de l’affaire. Le 6 octobre, des activistes de la Brigade anti-sardinards (BAS, mouvement d’opposition) et des organisations de la diaspora camerounaise ont adressé un courrier au directeur de l’hôpital d’instruction des armées Percy de Clamart, où Paul Biya, selon certaines rumeurs non vérifiées, serait hospitalisé depuis deux semaines, indique Jeune Afrique.

Le signataire principal de la lettre, Robert Wanto, y réclame l’expulsion « de tous les patients et autorités politiques, dont Monsieur Paul Biya, qui bénéficieraient d’une évacuation sanitaire pour le compte de l’État du Cameroun au sein de [l’]établissement ». L’objectif de cette missive ? Mettre la pression sur le cabinet du chef de l’État camerounais et forcer ce dernier à communiquer sur son état de santé, rapporte Jeune Afrique.

Selon des sources internes à la BAS, les organisations de la diaspora prévoient d’ailleurs de poursuivre les mobilisations en Europe afin de lever le voile sur l’état de santé de Paul Biya depuis que celui-ci est revenu de Chine, après avoir assisté au Forum sur la coopération sino-africaine, début septembre à Pékin. Reste à savoir si ces actions feront réagir Paul Biya et son entourage, passés maîtres dans l’art de la discrétion, conclut Jeune Afrique.