Actualités of Monday, 27 May 2024

Source: www.camerounweb.com

Abus : un sous-préfet tente de faire enlever un président de parti politique

Abus d'autorité Abus d'autorité

Paul Chouta raconte les faits. Le lanceur d’alerte souligne cet abus d’autorité, cet énième du genre, sur sa page Facebook.

Obligé désormais d’être accompagné d’une forte escorte pendant leurs déplacements, le président national du Mouvement pour un nouveau Cameroun, Marcel Nsi Ndtoungou et ses proches collaborateurs sont aujourd’hui la cible des individus très mal intentionnés qui seraient à la solde d’une certaine élite du Sud.

Le pire a été évité de justesse, le 19 mai dernier, à Mengan, un village de l’arrondissement de Bengbis, dans le département du Dja et Lobo dont est originaire le président de la République, Paul Biya, où rendit pour échanger avec les membres de sa famille, comme il est de coutume, autour d’un pot, le président national du Mouvement pour un nouveau Cameroun (MNC), Marcel Nsi Ndtoungou, sera pris à partie par une escouade d’éléments de forces de l’ordre et de sécurité, sous les ordres du commandant de brigade et du commissaire de police spécial de la localité.

« Le sous-préfet de Bengbis, apparemment instrumentalisé par un membre de l’élite très impopulaire, a envoyé les gendarmes et policiers en tenue et en civil, à bord d’un pick-up bondé, dans le domicile du président national dans les coups de 23 heures, sous le fallacieux prétexte que s’y tenait un meeting politique, alors qu’il n’en était rien », selon une source, témoin de la scène. Et de poursuivre, « N’eussent été l’entregent et la maîtrise de ce président de parti qui est parvenu à calmer les populations chauffées à blanc, on aurait assisté à une escarmouche aux conséquences graves ».

En effet, depuis son existence, il y a moins de quatre mois, le Mouvement pour un nouveau Cameroun fait l’objet de multiples attaques. Interdit de défiler dans plusieurs arrondissements dans la région du Sud, le 20 mai dernier, sauf à Meyomessi et à Oveng, dans le Dja et Lobo, après s’être conformé aux exigences des sous-préfets même en espèces sonnantes et trébuchantes, ce parti politique fait perdre le sommeil à une certaine élite qui manœuvre dans l’ombre pour sa mort.

C’est ainsi que les menaces des autorités locales et des populations larbinisées devenues des séides de quelques ploutocrates, entraves aux activités des militants, comme c’est le cas de cette jeune dame qui a vu son commerce fermé par ordre dit-on du sous-préfet parce que mandataire du MNC à Bengbis, menaces d’enlèvement du président national et de son équipe…sont devenues le lot quotidien des « patriotes », comme se font appeler les membres de ce parti.

« À Oveng, bien que le parti ait pris part au défilé, contrairement à d’autres arrondissements comme Sangmélima, Zoétélé, Djoum, Bengbis, où il a été interdit, le maire de cette localité multiplie des menaces à l’encontre du mandataire, et jure de faire muter son épouse, infirmière, dans les confins du pays. À Djoum, c’est le secrétaire général qui s’était vu mis en mal par les autorités alors que le parti n’avait que trois mois d’existence. Ces cas ne sont d’ailleurs pas isolés. Le sous-préfet de Bengbis, lui aurait fait de la mort de ce parti son affaire. Le président national qui se trouve en insécurité est chaque mis en garde par certaines personnes qui parlent de la planification de son enlèvement. Une situation embarrassante dans un pays prétendument démocratique », s’insurge une source.

Aujourd’hui, certaines localités du Sud et particulièrement du Dja et Lobo sont transformées en bastions du conservatisme politique, et pourtant la démocratie s’est aussi l’acceptation des autres, quitte à leur montrer votre hostilité par la voie des urnes. Et tel que ça se préfigure, il sera difficile pour le MNC et même les autres partis politiques d’organiser, dans une bonne partie de la région du Sud, des meetings et autres rencontres, dans le cadre de prochaines échéances politiques, si la mentalité moyenâgeuse qui habite maintenant quelques autorités et une certaine élite ne les quitte.