Jean Todt, envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unis, effectue une visite officielle de trois jours dans le pays.
L’émissaire onusien, en charge des questions de prévention et de sécurité routières est arrivé au Cameroun le 21 août. Il prévoie pendant trois jours, des entretiens avec des autorités camerounaises du secteur routier, un atelier de formation et des journées portes ouvertes. Il « restituera au gouvernement les résultats de son étude de performances sur les activités du Cameroun en matière de sécurité routière », explique Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, ministre des Transports.
Cette visite rendre dans le cadre des activités de la décennie 2011-2020, proclamée par l’Organisation des Nations Unies : « Décennie d’action pour la sécurité routière ». Ladite décennie a pour but la réduction de 50% du taux de mortalité sur les routes du monde entier.
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Lors de la réunion d’évaluation à mi-parcours de la décennie d’action, il a été constaté que les objectifs fixés ne sont pas atteints. Parce que des millions de personnes continuent de perdre la vie des suites d’accident de circulation de par le monde. Le cas du Cameroun est particulier. Car, selon l’OMS, il y a plus de six mille personnes tuées 2016 sur le triangle national. En 2017, divers indicateurs montrent que ce taux a connu une forte croissance.
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU a la responsabilité de faire des plaidoyers auprès des administrations et de l’Etat, pour renforcer la mise en place des bonnes pratiques. Selon le ministère des Transports, 70% des accidents de la circulation sur les axes routiers camerounais sont causés par des comportements irresponsables de certains usagers, qui décident de conduire des engins sans permis de conduire.
De fait, la visite de Jean Todt est une aubaine. Une occasion idoine pour rappeler que les questions de sécurité routière constituent des priorités essentielles tant au niveau international que national. Le lancement de l’atelier de formation est une phase majeure de la visite de l’émissaire onusien en terre camerounaise. Il s’agit ici de renforcer les capacités dans la collecte et l’analyse de données des accidents de la circulation. Et c’est sur ces statistiques et bases de données que les politiques se s’appuient pour gérer la sécurité routières.
Le Cameroun a de ce fait, bénéficié d’une base de données informatique moderne financée par la banque mondiale. Cette base de données centralise et interconnecte toutes les parties intervenant dans la collecte de l’information. Le personnel devant utiliser cette base de données a besoin de recyclage pour être à la pointe. Il faut aussi trouver les moyens de pérenniser l’utilisation de cet outil de travail. L’étude de l’état général des routes est également importante, pour pouvoir réguler toutes les causes des accidents de la circulation. Cet atelier de formation joue donc un rôle déterminant.