«L’accident au Cameroun révèle les défaillances des trains exploités par Bolloré». C’est le titre choisi par Mediapart pour illustrer son article. L’auteure, Fanny Pigeaud y révèle que les premiers éléments de l’enquête judiciaire relative à cet accident tragique commencent à être disponibles. Ils sont plutôt accablants, dit Mediapart, pour le groupe français Bolloré qui contrôle la CAMRAIL (Cameroon Railways) à 77%.
«Deux mois après la catastrophe ferroviaire du 21 octobre 2016 au Cameroun, qui a causé la mort de 79 personnes et en a blessé plusieurs centaines d’autres, l’enquête judiciaire n’est toujours pas terminée et des plaintes continuent à être déposées au Cameroun et en Europe. Des éléments relatifs aux circonstances de l’accident sont cependant déjà accessibles, et ils ne sont pas bons pour CAMRAIL, la compagnie de chemin de fer, contrôlée par le groupe Bolloré à 77,4 %, l’État camerounais à 13,5 %, le pétrolier Total à 5,3 % et le groupe forestier Thanry à 3,8 %: ils montrent que le train à l’origine du drame faisait l’objet de plusieurs défaillances graves», lit-on dans l’enquête.
Ce média en ligne dit cependant craindre qu’à l’image des précédentes, les conclusions ne soient jamais publiées. Et donc finalement que les responsabilités ne soient pas établies de manière très claire.
Présenté comme la plus grande catastrophe ferroviaire du Cameroun, l’accident de train survenu à Eséka le 21 octobre 2016 à la suite d’un déraillement a coûté la vie à au moins 76 personnes selon le Gouvernement. 599 autres ont été blessés. Sur instructions du Président de la République, Paul Biya, des enquêtes ont été ouvertes. Leurs conclusions restent attendues.