Les accidents de la circulation sont récurrents sur les routes du Cameroun. Malgré les nombreuses sanctions prises le ministre des transports, la situation est loin de s’arranger. C’est ce qui explique l’indignation de Me Sikati.

Les routes du Cameroun continuent de tuer sous le nez et la barbe du régime insensible

A peine j’ai allumé mon téléphone ce matin que je découvre le cœur meurtri qu’une série d’accidents de la circulation a encore endeuillé de nombreuses familles et que certains passagers qui ont eu la vie sauve resteront probablement marquées à vie à cause de lourds traumatismes ou de blessures graves aux séquelles indélébiles.

Le premier accident a eu lieu ce matin sur l’axe Douala-Yaoundé où un Bus d’une agence de voyage qui esquivait paraît-il un camion de sable engagé en troisième position, s’est retrouvé dans la broussaille après un tonneau. Bilan, 13 blessés et deux morts dont le nommé Patrick BOUTI, agent de joueurs de football, revenu au Cameroun, et se rendant à Yaoundé auprès de sa famille après 10 années passées à l’étranger.

Le deuxième accident est survenu sur la route Yaoundé-Akonolinga où un petit car de transport est rentré dans le derrière d’un camion tombé en panne et maintenu sur la chaussée pendant plusieurs jours.

La plupart de ces accidents sont dus aux collisions frontales lors de mauvais dépassements en troisième position, mais aussi à cause de l’étroitesse des chaussées mal entretenues de ces routes mortifères que le Ministère des Transports appelle abusivement AXES LOURDS.

Au fait c’est quel axe lourd qui a des nids d’éléphants partout !
Nous savons tous que la solution la plus simple pour diminuer ces accidents récurrents de la circulation routière est de construire des autoroutes vu que celles-ci ont l’avantage d’éviter les croisements de véhicules et partant les chocs frontaux.

De même des autoroutes à au moins deux voies avec bandes d’arrêt d’urgence sur le côté droit, permettraient aux véhicules tombés en panne de ne plus encombrer la chaussée au risque de causer des accidents par chocs avant contre arrière. Le Cameroun consomme environ 1500 000 Litres de carburant par jour et sur chaque litre de carburant acheté par le consommateur l’État prélève une taxe conséquente pour le fond routier.

A cette taxe, il faudrait ajouter la tranche du budget du Cameroun allouée aux Ministère des Travaux Publics pour la construction et la réfection des routes nationales. Avec un peu de patriotisme, moins de vol et de corruption, le Cameroun serait capable de construire 60 Km d’autoroutes chaque année ; soit 300 Km en cinq ans c’est à dire plus que la distance Douala- Yaoundé.
Malheureusement, nos vies ne sont pas les priorités de nos gouvernants.
Bien au contraire, le Ministre des Transports fait son ONE MAN SHOW dans des vidéos, vu qu’au lieu de dire la vérité à son Patron le Chef de l’État, il a plutôt opté pour des solutions sans résultats probants telles que les suspensions d’activité pour une période déterminée.

De même en demandant aux conducteurs de certains bus de retourner à leurs agences pour défaut de ceinture de sécurité, le Ministre des Transports ne résout pas le problème si ce n’est de soumettre les pauvres passagers à la torture, tout en les maintenant dans les mêmes conditions d’insécurité pour défaut de ceinture de sécurité sur le chemin retour vers l’agence de départ.
Pourtant il aurait été plus simple de s’assurer de la conformité des bus avant de délivrer la visite technique ainsi que les autres documents de transport. En tout cas, un nouveau Cameroun est possible à partir de 2025.