Au cours d’une réunion de crise à laquelle prenaient part les acteurs du secteur des transports routiers mardi, le ministre délégué auprès du ministre des Transports, Mefiro Oumarou, a également annoncé la suppression de sept permis de conduire.
«Le gouvernement ne veut plus de morts sur nos routes. Nous tenons à rappeler aux opérateurs de ce domaine avec qui nous sommes en partenariat qu’il y a un cadre réglementaire à respecter. Nous voulons bien qu’ils se fassent de l’argent, mais ils doivent respecter le cadre réglementaire. Le cas échéant, nous allons les extirper du groupe», a déclaré le ministre délégué.
De cette concertation, l’on retiendra que toutes les parties prenantes doivent chacune jouer sa partition pour mettre un terme à ces drames évitables. C’est ainsi que des mesures urgentes ont été prises à tous les niveaux, rapporte Cameroon Tribune.
Concernant les agences de transport interurbain, apprend-on, il leur a été demandé de produire dès lors, la liste de tous les chauffeurs d’agences qui sont effectivement enrôlés, de sorte que si un conducteur ne fait pas partie de cette liste, la responsabilité revient à l’agence qui sera immédiatement suspendue pour au moins un mois.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que cette action sera coordonnée avec le concours de la police et de la gendarmerie nationale via des contrôles au niveau des agences. De même, l’administration va assurer la répression et engager la responsabilité des promoteurs qui doivent s’assurer du bon état des véhicules et des conducteurs.
«Tout ce qui sera en mauvais état, conducteur comme véhicule sera mis hors d’usage à travers les alcooltests, la vérification de l’état technique, le contrôle de la vitesse et le nombre de rotations que chaque chauffeur fait, le contrôle des dispositifs de repos. Un contrôle de dispositif réglementaire que la brigade va assurer», a précisé Mefiro Oumarou.
Après cette période de forte pression, les rencontres vont se multiplier sur la plateforme pour prendre des mesures plus durables en vue d’assainir complètement le secteur des transports routiers au Cameroun. L’objectif étant de mettre un terme aux hécatombes dont 80% sont causées par des erreurs humaines.
En rappel, près de 70 personnes ont perdu la vie ces trois dernières semaines sur les axes routiers, dont 20 sur la route Douala-Buéa. En effet, le mois d’août 2017 aura particulièrement été entaché de sang sur les routes camerounaises. Neuf morts le 5 août à Bandjoun, 13 à Nkometou près d’Obala le 11 août, 20 à Muyuka le 19 août, 4 au carrefour Agip à Douala… La longue liste de victimes a suscité beaucoup d’émotions auprès des usagers qui avaient tous les regards braqués vers les autorités en charge des Transports.