• La Russie et le Cameroun ont signé un nouvel accord
• Tout semble indiquer qu'il est en rapport avec la défense
• La France peut être inquiète selon Franklin Nyamsi
S’il y a une actualité politique très discutée actuellement au Cameroun, c’est bien l’accord du pays avec la Russie. Les deux ont signé le 12 avril 2022 un nouvel accord de coopération militaire. C’est le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo qui s’est entretenu avec son homologue russe, Sergueï Choïgou. Ce dernier, membre du premier cercle de Vladimir Poutine, a paraphé le document de treize pages pour la Russie.
Pour l’heure, le contenu de cet accord n’a pas été dévoilé par la présidence camerounaise mais tout indique qu’il ressemble à celui signé en 2015. Jadis, l’accord avait été conclu avec Alexandre Fomine, chargé de la coopération « militaro-technique » avec les armées étrangères et actuel vice-ministre de la Défense russe.
Le nouvel accord entre Yaoundé et Moscou est pour une durée de cinq (05) ans. C’est une opportunité supplémentaire pour la Russie d’avancer davantage ses pions en Afrique et d’ériger sa suprématie sur le continent, au nez et à la barbe d’autres puissants Etats qui ont longtemps fait leurs choux gras de l’instabilité sociopolitique dans certains pays de l’Afrique.
Aux yeux du Pr Franklin Nyamsi, avec cette nouvelle entente, le Cameroun a driblé la France. Il a expliqué que : « Dans mon pays natal le Cameroun, rien n’énerve autant au football que de se prendre un zôlô (petit pont). Se faire mettre un ballon furtif entre les jambes, c’est une faute d’inattention, une déchirure intérieure, un écartement, et pire un viol sans contact. A Bassa, les défenseurs sont prêts à tuer un metteur de zôlôs, tellement cette pénétration inter jambière est humiliante ».
« Ceci m’inspire un parallèle. En géopolitique africaine, les accords russo-africains sont pareillement vécus comme des zôlôs par ceux qui se croyaient propriétaires éternels de l’Afrique. Ils ont beau simuler l’hystérie, la transe et même l’apoplexie, ce qui est dit est dit, ce qui est fait est fait, ce qui est versé est versé. Un zôlô réussi sera toujours un zôlô.