Si la communauté internationale se félicite de l'accord de Paris, certains Etats comme le Cameroun ont réussi à faire entendre leur voix. Un succès pour notre continent. Si le Cameroun avait insisté sur la nécessité d'accorder un financement à hauteur de 100 milliards de dollars à partir de 2020, son appel semble avoir été entendu. Mais quid de la répartition des financements pour quels projets ?
Le président du parlement panafricain, Roger Nkodo Dang, issu du Cameroun, ne s'est montré pas moins explicite pour les attentes de cet objectif devenu accord depuis ce samedi.
« Nous espérons que les acteurs publics prendront toute leur part dans cet accord », a-t-il précisé. Si la COP21 n'a pas permis de régler l'épineuse question du carbone ou d'instaurer une autorité de régulation comme cela avait été demandé par les pays africains, une réunion doit se tenir tout les 5 ans pour faire le point sur la situation et permettre aux Etats de réajuster leur effort financier. Pour sa part, le président du parlement panafricain a salué les efforts consentis par Yaoundé notamment à travers l'opération « Sahel vert ». Depuis 2008, 500 000 hectares de terrains ont ainsi pu être complètement reboisés.
Carbone : réduction camerounaise mais pas de promesse mondiale
C'est l'un des points faibles de l'accord de Paris : le carbone et la réduction des gaz à effet de serre. Yaoundé s'est engagé à réduire de 32% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2035 conformément au projet de la CPDPN (contribution prévue déterminée au Plan national). Un engagement qui symbolise un marqueur fort de la politique volontariste du Cameroun : devenir un pays émergent à l'horizon 2035 avec une économie verte.