Actualités of Friday, 25 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Accusée d’avoir laissé mourir une de ses employés, l’entreprise Hevecam se défend

Elle est morte le  22 mars 2022 à l’Hôpital Central d’Hévécam Elle est morte le 22 mars 2022 à l’Hôpital Central d’Hévécam

Ndzie Atangana Sandrine, fille d’Atangana, employé à Hévécam

Elle est morte le 22 mars 2022 à l’Hôpital Central d’Hévécam

Son employeur est accusé de l’avoir mourir sans soins

Mademoiselle Ndzie Atangana Sandrine est morte le 22 mars dernier à l’Hôpital Central d’Hévécam Niété. Selon sa famille, la jeune dame de 23 ans est morte parce que son employeur l’a laissé mourir à l’hôpital sans soins. « Notre sœur a été admise à l’hôpital et abandonné par ce qu’on nous parlait des histoires de procédures », dénonce un de ses frères.

Répondant à cette accusation, l’entreprise Hevecam déclare que « madame Ndzie Atangana Sandrine, fille de M. Atangana, employé à Hévécam S.A., était bien connue des services de santé de l’entreprise. Elle avait été reçue à l’Hôpital Central d’Hévécam en 2018. Le médecin qui l’avait consultée à l’époque avait pensé à une cardiopathie et l’avait évacuée à l’Hôpital Général de Douala qui, avait confirmé une malformation cardiaque. Entre temps la situation s’est détériorée et la jeune dame était revenue à l’hôpital en mars 2022, alors qu’elle avait fait un AVC ischémique (brève attaque similaire à un AVC qui, même si elle est résolue dans les minutes ou les heures qui suivent, nécessite malgré tout une attention médicale). Pour un meilleur suivi médical, l’Hôpital d’Hevecam n’ayant pas de cardiologue, le médecin chef a pris la décision d’évacuer la malade à Yaoundé. Seulement, il s’est avéré lors de la procédure d’évacuation que la patiente était déjà âgée de 23 ans. Or, suivant les Politiques et procédures de prise en charge sanitaire en vigueur à Hévécam S.A., l’assurance maladie couvre les enfants légitimes âgés de moins de 21 ans. De ce fait, le médecin chef a signifié à M. ATANGANA que seul la Direction Générale pouvait donner l’autorisation d’évacuer la patiente au frais de l’entreprise. L’état de santé de Mlle NDZIE ATANGANA Sandrine s’est dégradé dimanche soir et elle a convulsé. Mais suite à l’intervention rapide du médecin de garde, son état est vite maîtrisé.

Lundi 21 mars 2022 la jeune dame se présente à la Direction Générale avec la demande de prise en charge adressée au DG. Sa demande n’est pas traitée, le lendemain, elle se présente à la Direction Générale, cette fois avec une demande de prêt de 350.000 devant lui permettre d’aller à l’hôpital. L’avis du praticien est sollicité. Il proposera à cet effet, suivant les informations en sa possession indiquant que le cas n’était pas aussi grave, qu’il soit accordé un bon de prise en charge médical à hauteur 250.000 FCFA dans un hôpital à Yaoundé ayant un cardiologue et qu’il soit remis à la famille une somme de 50.000 pour le transport de la malade. Sur le coup, le DGA demandera si le patient peut voyager par transport en commun. Ce que confirmera le médecin. Il sera donc accordé à Mlle NDZIE ATANGANA Sandrine un bon de prise en charge médical de 250.000 FCFA et 50.000 FCFA de frais de transport.

De retour à l’hôpital, le médecin chef se rendra compte que l’état de la patiente s’est détérioré et qu’elle est désormais sous assistance respiratoire. Il reviendra sur sa décision et va de ce fait exiger que la malade soit évacuée par l’ambulance de l’entreprise, accompagnée d’un réanimateur. Vers 17h, l’ambulance est prête à partir avec la malade. Mais avant de réceptionner la patiente, le réanimateur va exiger de la ‘’techniquer’’, car ayant constaté que l’état de santé de la malade s’empirait. Vers 17h30, Mlle NDZIE ATANGANA Sandrine est admise en salle de réanimation où elle rendra l’âme peu avant 18h », raconte le chargé de communication de l’entreprise.

Sauf que les internautes continuent de penser que la jeune dame est morte à cause de l’inhumanité de cette entreprise. « Un peu inhumaines et empreintes de beaucoup de capitalisme, les politiques et procédures de notre très chère société de développement HEVECAM SA’, lance un internaute.
Un autre pense que « cette communication démontre à suffisance l'intérêt particulier que HEVECAM et ses dirigeants accordent à leurs bénéfices au détriment de la vie de ceux qui sont à la base de leur production. Vous préférez laisser mourir une adolescente de 23 ans au nom de vos politiques et procédures égocentriques ».
« Ces négriers cyniques portent toute la responsabilité du décès de cette jeune fille. Paix à l'âme de la défunte », Conclut un internaute.