Actualités of Friday, 17 June 2016

Source: fr.allafrica.com

Adamaoua : 63 000 centrafricains déplacés

Distribution de nourritures aux déplacés  de l'Extrême Nord, Archives Distribution de nourritures aux déplacés de l'Extrême Nord, Archives

Le besoin a été manifesté lors de la première réunion de sécurité semestrielle pour l'année en cours tenue le weekend dernier. Le site de Meidougou est évoqué. L'arrondissement de Ngaoui, dans le département du Mbéré est la porte d'entrée des réfugiés Centrafricains dans la région de l'Adamaoua. Depuis 2003 en effet, cette unité administrative et d'autres sont au centre des préoccupations des autorités administratives et traditionnelles.

« Des vagues successives de ces populations venus du pays voisins se gèrent avec un réel humanisme de la part des Camerounais », relève Garga Diguir, sous-préfet de Ngaoui, voisine directe de la RCA. On parle donc dès lors des « réfugiés nouveau régime », pour ceux qui sont arrivés à partir de 2013 à cause de la guerre civile. D'autres, plus anciens s'appellent « réfugiés anciens régime », et arrivent un peu plus tôt sur le sol camerounais à partir de 2003, avec femmes, enfants et bétail, pour des raisons économiques et familiales. Samedi dernier, lors de la réunion semestrielle de sécurité pour l'année en cours, la perspective d'un troisième site de recasement desdits réfugiés a été évoquée.

Afin de mieux les encadrer. Tout en travaillant à la cohabitation saine entre ceux-ci et les populations locales, Fouapon Allasang, le préfet du Mbéré sollicite la création d'un nouveau camp des réfugiés dans la localité de Meidougou. Par ailleurs, deux camps de réfugiés ont été installés entre temps. L'un à Borgop avec plus de 20 000 réfugiés et l'autre à Ngam avec plus de 13 000 pensionnaires. Des chiffres auxquels, Fouapon Allasang, préfet de Mbéré ajoute plus de 43 000 autres disséminés au sein des populations locales. Certains malfrats se sont infiltrés perpétrant des actes inciviques.

Une raison de plus à l'autorité administratif de solliciter un troisième camp pour les recaser. De l'avis de Kildadi Taguiéké Boukar, la région de l'Adamaoua a fait face à divers défis depuis 2014, du fait des flux important des réfugiés Centrafricains. Ils sont humanitaires, économique et sociaux. Actuellement, relève le préfet du Mbéré, les réfugiés sont à plus de 63 000 sur le sol de l'Adamaoua. Des dispositions ont été prises entre l'Etat du Cameroun et les organismes du Système des Nations unies pour recasser plus de 33 000. Le département du Mbéré accueille donc de ce fait un très grand nombre de réfugiés dans la région de l'Adamaoua, venant essentiellement de la centrafrique.