Composée de près de 15. 000 habitants, le bassin minier de la région est désormais alimenté grâce à une adduction construite en huit mois à l’initiative des pouvoirs publics camerounais
Le Mayo-Darlé possède désormais une adduction d’eau potable. La cérémonie de réception technique et provisoire de l’ouvrage s’est tenue le 12 août 2015, en présence du sous-préfet de Mayo-Darlé,Youssoufa Oumarou, représentant du gouverneur de la région de l’Adamaoua.
La source de captage située au pied du mont Boumdo permet d’alimenter la borne fontaine installée au marché de la ville. D’autres bornes fontaines et deux réservoirs ont également été disposés de part et d’autre du bassin minier de la région. Soit au total, quinze points de ravitaillement disséminés à l’intérieur du périmètre urbain.
Le maire Gbeungba Toulalé, qui a porté le projet, annonce que 85 familles sont déjà raccordées à la source d’eau naturelle de Mayo-Darlé (Senamad), le service municipal qui gère cette adduction d’eau.
Presque 30 ans, c’est le temps qu’aura duré l’attente des habitants de la ville du département du Mayo-Banyo, située entre les arrondissements de Banyo et de Bankim, qui ne croyaient plus voir de l’eau potable couler de leurs robinets depuis que les turbines de la Scan Water avaient cessé de tourner dans les années 90.
Des réservoirs pour amasser des eaux afin de les distribuer aux populations.
Les services publics, notamment la sous-préfecture et la mairie, entre autres, sont connectés au réseau de distribution bâti sur un linéaire de 16,5 km. Le projet conduit à terme sur une période de huit mois par une entreprise camerounaise, et évalué à 200 millions de F, a été soutenu par le Programme d’investissement prioritaire (Pip).
«Même en période d’étiage la ville sera alimentée», a assuré le délégué régional de l’Eau et de l’Energie de l’Adamaoua, Claude Eloundou, à la réception de l’ouvrage.
Selon des ingénieurs, cette adduction d’eau construite avec un système gravitaire a un fonctionnement autonome qui ne dépend pas de l’énergie électrique et du carburant. Elevée en altitude, la pression serait donc assurée pour au moins 25 ans dans le bassin miner de l’Adamaoua.