« A la même période l’année dernière, on avait déjà enregistré 350 personnes environ. Cette année, nous ne sommes qu’à 200 personnes ». Ahmadou Modibo, l’un des encadreurs agréés par la Commission nationale d’organisation du Hadj, ne cache pas son scepticisme. Pour l’édition 2017 du Hadj, ce n’est pas encore la grande bousculade chez les organisateurs de voyage. A Ngaoundéré, une dizaine d’encadreurs agréés exercent.

Ils ont lancé depuis quelques semaines la campagne d’enregistrement des pèlerins vers les lieux saints. Ces opérations seront bouclées vers le 15 juin. Jusqu’ici, on n’enregistre que les promesses. Les engagements concrets sont insuffisants », constate, dépité, Younoussa Abdallah, encadreur agréé, porte-parole de l’Association camerounaise des encadreurs des pèlerins du Hadj (ACEP-Hadj).
Cette année, chaque pèlerin débourse 2 .342.000 F.

Le coût du voyage connaît une augmentation de 282.000 F par rapport à 2016. Le changement de décor en Arabie saoudite où toutes les tentes qui accueilleront les pèlerins seront désormais climatisées, l’amélioration des conditions d’hébergement qui a conduit à l’harmonisation des offres, expliquent, entre autres, le renchérissement des coûts, explique Younoussa Abdallah.

«La Commission nationale d’organisation du Hadj a décidé de réduire les disparités dans l’hébergement », note-t-il. Le transport, l’hébergement, les frais médicaux, les frais d’encadrement et les frais spéciaux, constituent les grandes rubriques. Les raisons de la timidité des candidats tiennent à la récession économique, à la mévente du bétail et à la proximité d’avec le Nigeria. Les encadreurs agréés constatent que certains pèlerins camerounais préfèrent passer désormais par le Nigeria où le coût du voyage est moins élévé.