La localité de Martap dans la Région de l’Adamaoua, qui est l’une des huit unités administratives du Département de la Vina, semble devenir le nouveau fief des enlèvements.
Les auteurs de ces kidnappings, dans leur mode opératoire, demandent des rançons contre libération des personnes prises en otage. Il y’a quelques jours, rappelle le quotidien national Cameroon Tribune numéro 11170, à Martap, deux fils d’éleveurs ont été enlevés par des gens qui demandaient une rançon. Leurs parents n’ayant pas répondu favorablement à la demande de ces hors-la-loi. Ils ont assassiné leur victime. Lundi dernier à la réunion de crise, Kildadi Taguiéké, le Gouverneur de la Région de l’Adamaoua, s’est penché sur ce problème.
Répondant à la question du quotidien de savoir ce qui se passe actuellement à Martap, Kildadi Taguiéké déclare que, «selon les renseignements en notre possession, des actes de grand banditisme sont perpétrés ces derniers mois à Martap. On avait observé une accalmie après la réunion que j’avais convoquée à Ngaoundéré en janvier2016. Au cours de cette séance de travail ouverte aux lamibé, aux chefs traditionnels et aux forces vives de toute la Région, la situation est relativement calme, sauf à Martap, qui nous donne des insomnies. La cote d’alerte est atteinte. Il était impérieux de venir tirer la sonnette d’alarme en dépit de l’état des routes».
Concernant le fait que des indiscrétions révèlent que les complices de ces malfrats se recrutent parmi la population locale, le Gouverneur indique: «nous allons lutter efficacement contre ce phénomène d’insécurité. Les dégâts sur l’économie locale qui repose sur l’élevage et l’agriculture sont énormes. L’intégrité physique des personnes est menacée. Que ce phénomène s’arrête ! Les chefs traditionnels doivent s’engager et collaborer. Ils doivent jouer leur rôle en dénonçant les malfrats. S’ils ne coopèrent pas, je vais demander qu’on suspende leurs primes».
Au sujet des mesures prises pour faire face à cette menace, Kildadi Taguiéké déclare que, «pour juguler le phénomène d’insécurité, il faudra intensifier le renseignement prévisionnel en donnant l’information en temps utile aux forces de maintien de l’ordre et à l’administration. En plus nous déconseillons aux populations de garder de fortes sommes d’argent dans leurs maisons. De même nous déconseillons aux victimes de ne plus payer les rançons. Car, le faire, c’est encourager cette insécurité».