Actualités of Wednesday, 13 November 2024

Source: www.camerounweb.com

Admission à l’ENAM contre 150 millions FCFA : le scandale de trop ?

Admission à l’ENAM contre 150 millions FCFA : le scandale secoue Admission à l’ENAM contre 150 millions FCFA : le scandale secoue

Le spectre de la corruption plane une fois de plus sur l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Une affaire de pots-de-vin, impliquant l'admission de cinq candidats contre une somme colossale de 150 millions de francs CFA, est au centre d’une polémique qui ébranle l’image de cette institution clé du système administratif camerounais.

Le Médiateur Universel, président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI), a adressé une lettre ouverte au directeur général de l’ENAM, Bertrand Pierre Soumbou Angoula, exigeant des éclaircissements. Ce dernier est accusé d’avoir conclu une transaction avec l’homme d’affaires bien connu, Aladji Baba Danpoulo, pour faciliter l’admission de cinq candidats moyennant une somme d’argent, déjà encaissée, selon les allégations circulant sur les réseaux sociaux.

Dans sa correspondance datée du 13 novembre 2024, le Médiateur Universel exprime son indignation face à cette affaire qui a profondément choqué l'opinion publique nationale et internationale. Il souligne que cette affaire amplifie les rumeurs persistantes sur des pratiques de corruption qui gangrènent l’ENAM, une institution réputée pour former une grande partie des cadres de l'administration publique camerounaise.

Le Médiateur Universel rappelle également les attentes éthiques et morales liées à la nomination de Bertrand Pierre Soumbou Angoula à la tête de cette prestigieuse institution, saluant son parcours tout en insistant sur l'importance de la transparence et de la rigueur dans la gestion de l’ENAM. Il exhorte le directeur général à se prononcer publiquement sur cette affaire pour rétablir la confiance des citoyens.

Face à ces accusations, le silence du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, tutelle de l’ENAM, est également critiqué. Pour le Médiateur, ce silence est perçu comme un sujet de méfiance et alimente davantage les soupçons. Il appelle ainsi à une enquête officielle pour faire toute la lumière sur ces graves accusations.